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02 janvier 2011

Another Year



On ne peut pas dire que j'avais été enthousiasmé par le précédent long-métrage de Mike Leigh, Be Happy. Le cinéaste restant tout de même un des grands maîtres anglais, c'est avec beaucoup de satisfaction que j'ai découvert que son dernier film redressait considérablement la barre. Côté scénario, rien a priori de bien surprenant : une réflexion sur le temps qui passe au pays de la middle-class, mais qui pose des bonnes questions sur ce qu'est l'amour, l'amitié, une vie réussie... réconfortant mais sans aucune illusion, le scénario souffle humanité et désespoir avec un équilibre parfait. Côté interprétation, on touche au grand art avec un casting stupéfiant de justesse (4 mois de préparation pour moins de la moitié de tournage, et ça se voit). Another Year est à voir ne serait-ce pour rappeler ce que c'est, de grands acteurs. Injustement oublié du palmarès de Cannes 2010, le dernier Mike Leigh se déguste comme un vieux millésime, avec soin et en petit comité.

8/10

11 novembre 2010

Jeff Beck, Olympia, 11/10/2010



Jeff Beck - guitare
Jason Rebello - claviers
Rhonda Smith - basse
Narada Michael Walden - batterie

A 66 ans, le prodige Jeff Beck revient enfin dans la capitale française, après vingt ans (!) d'absence... et avec un line-up très solide, dont le groove est ancré dans le funk et le jazz (Narada Michael Walden ex-Mahavishnu Orchestra, Rhonda Smith ex-Prince, Jason Rebello ex-Wayne Shorter).

Avec un tel back-up, Jeff Beck n'a plus qu'à dérouler son incroyable musicalité, issue d'un toucher de guitare qui semble toujours être un véritable don du ciel tant sa technique est peu orthodoxe. Signe des surdoués, aucun effort ne transparaît, sa guitare semble directement connectée à son cerveau et il en fait ce qu'il veut. Et Jeff Beck n'utilise pratiquement jamais aucun effet... bluffant.

La setlist brasse surtout le répertoire des vingt dernières années, seul le grand classique Led Boots issu de Wired (1976) sera joué. Beck alterne compositions originales et reprises franchement convaincantes (Muddy Waters, The Christians, The Beatles...), dont certaines issues de Emotion & Commotion sorti cette année. Il se départit même de sa célèbre Stratocaster pour célébrer le 95e anniversaire de Les Paul (bien entendu avec le célèbre modèle dessiné par la légende) en reprenant son How High The Moon.

Les places étaient chères, mais la qualité était ultra-premium. Rien à redire, à ce niveau là, c'est tout simplement parfait. En espérant que Jeff Beck ne remettra pas vingt ans pour revenir, car il sera alors très, très âgé...

Setlist :

Plan B
Stratus
Led Boots
Corpus Christi Carol
Hammerhead
Words
People Get Ready
Rollin' & Tumblin'
Big Block
Over The Rainbow
Blast From East
Angel
Dirty Mind
Brush With The Blues
A Day In The Life
How High The Moon
Nessun Durma

18:42 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, jeff beck, olympia

17 octobre 2010

The Town



Ben Affleck confirme qu'il est bien meilleur réalisateur qu'acteur avec ce deuxième long-métrage. Polar âpre et dramatique, The Town affiche clairement une influence du cinéma de Michael Mann. Au lieu de se passer à Los Angeles comme dans Heat, l'action est ici située à Boston, et plus précisément dans le quartier sensible de Charlestown. Les scènes de casse sont effectivement pratiquement au niveau de celles de Heat (ce n'est pas un petit compliment), mais l'émotion est un peu plus cousue de fil blanc. Néanmoins, difficile de faire la fine bouche devant un film avec autant que qualités de narration et de mise en scène. Grande surprise de la part d'un acteur dont les films avec Michael Bay paraissent désormais loin, très loin...

8/10

11 août 2010

Inception



L'Anglais Christopher Nolan continue son ascension d'Hollywood avec une maîtrise qu'on ne peut que saluer. Après le succès insensé de The Dark Knight en 2008 (succès public et critique d'une intensité rarissime), Nolan semble en position de pouvoir tout se permettre. Et c'est bien ce qu'il fait avec Inception, blockbuster qui semble trouver le point d'équilibre idéal entre divertissement estival et idées originales - presque alambiquées ! - a priori impossible à vendre à une major.

La relative complexité du postulat de base (voler ou immiscer des idées et des informations dans le cerveau en fabriquant des rêves sur mesure pour tromper les sujets) allonge la durée du film en raison d'une bonne demi-heure faisant office de "mode d'emploi", mais c'est un mal nécessaire pour apprécier la suite. Nolan a une approche totalement naturaliste du rêve, ce qui rend son long-métrage assez froid et peu poétique ; cette sensation est renforcée par les scènes d'action monstrueuses qui lorgnent du côté de Mission: Impossible ou James Bond (les derniers volets avec Daniel Craig), le tout sous imaginaire à la Matrix sans l'influence manga. On est donc bien dans un blockbuster, mais le talent de mise en scène de Nolan, et la beauté formelle de la photographie, offrent finalement un spectacle haut de gamme sur lequel il est difficile de faire la fine bouche.

Nolan n'a toutefois pas le talent de Michael Mann, par exemple, pour arriver à mêler action et émotions avec le même brio. Non seulement Nolan n'exploite donc pas du tout les pistes symboliques et oniriques que lui offrait son idée de base, mais de surcroît l'histoire d'amour entre Di Caprio et Cotillard est peu convaincante et a de toute évidence été brodée pour tenter d'apporter un contrepoint aux scènes d'action et au suspense lié à la réussite de la mission principale du héros (qui requiert un rêve dans un rêve dans un rêve... chaud !).

La réussite du film vient vraiment de sa capacité à nous faire avaler sans sourciller une histoire de science-fiction abracadabrante mais délicieusement haletante pour peu qu'on ne cherche pas trop à décortiquer ce qu'on nous explique (difficile de toute façon vu le rythme). Tout cela sans jamais prendre les spectateurs pour des bourrins décérébrés (on n'est évidemment pas dans la même catégorie que Transformers), et avec une virtuosité technique de tous les instants (trucages qui ne sont pas toujours des images de synthèse, fait très appréciable). Son deuxième long-métrage, Memento (totalement culte), paraît désormais bien loin, mais il est rassurant de voir que Nolan arrive encore, même avec de tels budgets, à insuffler des thématiques personnelles, plutôt joliment filées tout au long de sa filmographie. Voilà donc un un auteur-réalisateur-producteur qui a trouvé là un compromis pratiquement parfait entre plusieurs enjeux généralement antagonistes. L'histoire du cinéma n'en a pas connu beaucoup.

8/10

16 juin 2010

Muse, Stade de France, 12/06/2010



Muse l'a fait : personne n'avait rempli deux fois d'affilée le Stade de France, à part U2. Pourtant, on ne peut pas encore comparer les ventes des deux groupes. Et en 2002, Muse jouait encore au Zénith... La France reste certes le pays n°1 pour leur popularité et leurs ventes, mais l'exploit reste impressionnant.

Et musicalement ? Muse réussit le grand écart entre apogée lyrique (tubes un peu usants, matraqués en radio depuis deux ou trois ans) et pépites rock indé plus réservées aux fans des débuts (disons les 3 premiers albums). Une chose est sûre : l'interprétation reste hard voire vraiment heavy, et au final, ça secoue dans les branches. Ceci permet à Muse de ne pas tomber dans le stadium rock où la musique disparaît derrière le spectacle. Matthew Bellamy reste un animal sur scène : les riffs bien sentis d'AC/DC ou de Rage Against The Machine qu'il balance entre deux titres en concert ou en soundcheck, montrent que l'artiste reste foncièrement attiré par la puissance et l'énergie brutes du rock, débarrassé des oripeaux grandiloquents des deux derniers albums qui énervent tant les fans de la première heure.

Il y a donc de l'espoir pour le futur, Muse ne devrait pas devenir dans les années 2010 ce que Queen était devenu dans les 80's. Mais comme Queen, leurs concerts risquent de rester des événements incontournables pour longtemps encore, quel que soit le lieu !

Uprising
Supermassive Black Hole
New Born
Map Of The Problematique
Butterflies & Hurricanes
Guiding Light
Hysteria (fin sur Back in Black - instrumental)
Nishe
United States Of Eurasia
I Belong To You (Mon Cœur s'ouvre à ta Voix)
Feeling Good
MK Jam
Undisclosed Desires
Resistance
Starlight
Interlude avec House of the Rising Sun (instrumental)
Time Is Running Out
Unnatural Selection

Rappel #1
Exogenesis: Symphony, Part 1: Overture
Soldier's Poem
Stockholm Syndrome

Rappel #2
Take A bow
Plug In Baby
Knights Of Cydonia