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16 juin 2010

Muse, Stade de France, 12/06/2010



Muse l'a fait : personne n'avait rempli deux fois d'affilée le Stade de France, à part U2. Pourtant, on ne peut pas encore comparer les ventes des deux groupes. Et en 2002, Muse jouait encore au Zénith... La France reste certes le pays n°1 pour leur popularité et leurs ventes, mais l'exploit reste impressionnant.

Et musicalement ? Muse réussit le grand écart entre apogée lyrique (tubes un peu usants, matraqués en radio depuis deux ou trois ans) et pépites rock indé plus réservées aux fans des débuts (disons les 3 premiers albums). Une chose est sûre : l'interprétation reste hard voire vraiment heavy, et au final, ça secoue dans les branches. Ceci permet à Muse de ne pas tomber dans le stadium rock où la musique disparaît derrière le spectacle. Matthew Bellamy reste un animal sur scène : les riffs bien sentis d'AC/DC ou de Rage Against The Machine qu'il balance entre deux titres en concert ou en soundcheck, montrent que l'artiste reste foncièrement attiré par la puissance et l'énergie brutes du rock, débarrassé des oripeaux grandiloquents des deux derniers albums qui énervent tant les fans de la première heure.

Il y a donc de l'espoir pour le futur, Muse ne devrait pas devenir dans les années 2010 ce que Queen était devenu dans les 80's. Mais comme Queen, leurs concerts risquent de rester des événements incontournables pour longtemps encore, quel que soit le lieu !

Uprising
Supermassive Black Hole
New Born
Map Of The Problematique
Butterflies & Hurricanes
Guiding Light
Hysteria (fin sur Back in Black - instrumental)
Nishe
United States Of Eurasia
I Belong To You (Mon Cœur s'ouvre à ta Voix)
Feeling Good
MK Jam
Undisclosed Desires
Resistance
Starlight
Interlude avec House of the Rising Sun (instrumental)
Time Is Running Out
Unnatural Selection

Rappel #1
Exogenesis: Symphony, Part 1: Overture
Soldier's Poem
Stockholm Syndrome

Rappel #2
Take A bow
Plug In Baby
Knights Of Cydonia

18 novembre 2009

Muse, Bercy, 17/11/2009



Près de trois ans plus tard, revoilà Muse à Bercy, avec un nouvel album qui cartonne une fois de plus sévèrement en France (double platine en deux mois !). Leur dernier gros concert parisien (pas vu pour ma part) datait de la fin de la tournée de Black Holes & Revelations, en juin 2007 au Parc des Princes, avec un certain groupe écossais en première partie : Biffy Clyro.

Ces derniers ouvrent à nouveau pour Muse à Bercy, et c'est une très bonne surprise. Le groupe existe depuis 1998 et a sorti 5 albums, et il est bien connu au Royaume-Uni (plusieurs singles dans le top 10), mais confidentiel encore en France, malgré d'autres premières parties comme celle de Linkin Park en 2008 (à Bercy, déjà). Pourquoi n'ai-je pas découvert ce groupe auparavant ? C'est incompréhensible, car c'est le groupe préféré de Mike Vennart, le leader d'Oceansize, qui a même tourné avec eux ! Oceansize étant eux-mêmes en tournée en ce moment, c'est bien au power trio auquel nous avons droit ce soir, et quel power trio ! Les minettes venues voir Muse ont pris en pleine poire une intensité post-punk rappelant celle de ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead.

Le groupe est clairement à classer dans l'emo, ce genre au confluent de plusieurs influences, qui ne donne jamais une image très précise de quoi on parle : un croisement de punk, d'hardcore, de rock et de pop, mais avec des éléments de progressif. Chez Biffy Clyro, ces derniers sont plus fortement présents que la moyenne, et rappellent irrésistiblement Rush. On trouve de nombreux signatures rythmiques aux mesures impaires, subtilités finement incorporées dans des compositions par ailleurs assez directes. En outre, les trois Ecossais savent tous chanter, ce qui produit des chœurs puissants et des lignes de chant partagées, ce qui est à mon sens un des gros points forts du groupe.

Biffy Clyro a donc fait souffler sur Bercy une énergie décoiffante, avec une brochette de titres majoritairement issus du nouvel album Only Revolutions : The Captain, That Golden Rule (la plus prog), Bubbles (très Kings Of Leon), ou encore le single Mountains, leur plus gros carton au Royaume-Uni. Merci à Muse de leur offrir encore une telle tribune ; c'est également assez osé de leur part car avec la même sono, Biffy Clyro n'aurait pas eu grand-chose à leur envier en terme d'impact.

Quant à Muse, je pourrais pratiquement faire un copier/coller de ce que j'avais écrit sur leur Bercy de 2006. The Resistance ayant creusé un peu plus la veine du space rock de Black Holes & Revelations, la production spectaculaire de cette tournée est à l'avenant : plus dantesque encore, mais heureusement, un peu plus travaillée, ou du moins plus maîtrisée. On est moins dans la débauche pure de lights, la scénographie est un peu plus raffinée, notamment grâce à ce concept des trois colonnes qui s'ouvrent, qui servent à la fois d'écrans, de plateformes et de lights.

Grosse surprise, la scène est circulaire, mais placée au fond de la fosse ; choix bizarre, d'autant que tous les gradins sont accessibles, mais le public n'en est pas informé. Du coup, peu de monde "derrière", et le groupe ne se retourne pas souvent, mais Bellamy joue le jeu et virevolte en prenant soin de regarder et saluer aussi le public assis juste à côté ("derrière") eux. Quant à Dominic Howard, il a une batterie qui pivote à 360° de temps en temps. Je suis allé voir les rappels de ce point de vue, et bien m'en a pris car la sensation est fantastique : on est très près du groupe, on voit ce que eux voient de la scène (c'est très impressionnant), et on a la sensation rare d'être pratiquement sur scène, tout en voyant tout ce qui se passe en coulisses au niveau de la production. De surcroît, la scène circulaire est bien sonorisée à 360°, et le son était bien meilleur "derrière" sans la réverbération due à la taille et la nature de la salle.

La qualité de la production scénique a un revers de la médaille dont je parlais déjà dans mon billet sur Bercy 2006 : "trop minuté, trop rodé". C'est inévitablement le cas cette fois encore, et les puristes regretteront que ce manque de surprise se retrouve dans la setlist, qui - en dehors du nouvel album très favorisé - aligne les singles incontournables du passé. Une petite surprise vient du seul titre de Showbiz, à savoir une version de Cave sans guitare (remplacée par le piano), ce qui lui donne vraiment un feeling différent et fort plaisant. Il serait injuste de ne pas citer également les trois ou quatre interludes instrumentaux, qui proposent tous des tourneries infernales qu'on aimerait voir se retrouver dans de futurs morceaux : on naviguait entre Black Sabbath, Led Zeppelin, et Dream Theater (clin d'œil ?). A part ça, c'est le rouleau compresseur, et on peut être partagé entre le sentiment de trouver tout ça un peu trop pompier, et celui de penser qu'au fond, ça le fait grave quand même. C'est que Muse reste vraiment incontournable sur scène, et comme Queen à leur époque, ils sont toujours juste à la frontière du "too much", mais restent dans le bon goût. Et quelle musique. Quelle musique... !

Setlist:
01. Intro : We Are The Universe
02. Uprising
03. Resistance
04. New Born
05. Map Of The Problematique
06. Supermassive Black Hole
07. MK Ultra
08. Hysteria
09. United States Of Eurasia
10. Cave
11. Guiding Light
12. Undisclosed Desires
13. Starlight
14. Plug In Baby
15. Time Is Running Out
16. Unnatural Selection

Rappel:
17. Exogenesis Symphony Part I : Overture
18. Stockholm Syndrome
19. Knights Of Cydonia

20:16 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : concert, muse, bercy