17 octobre 2010
The Town
Ben Affleck confirme qu'il est bien meilleur réalisateur qu'acteur avec ce deuxième long-métrage. Polar âpre et dramatique, The Town affiche clairement une influence du cinéma de Michael Mann. Au lieu de se passer à Los Angeles comme dans Heat, l'action est ici située à Boston, et plus précisément dans le quartier sensible de Charlestown. Les scènes de casse sont effectivement pratiquement au niveau de celles de Heat (ce n'est pas un petit compliment), mais l'émotion est un peu plus cousue de fil blanc. Néanmoins, difficile de faire la fine bouche devant un film avec autant que qualités de narration et de mise en scène. Grande surprise de la part d'un acteur dont les films avec Michael Bay paraissent désormais loin, très loin...
8/10
22:06 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, ben affleck, rebecca hall, jeremy renner
11 octobre 2008
Vicky Cristina Barcelona
Au rythme effrayant d'un film par an, on est souvent tenté de comparer le nouveau long-métrage de Woody Allen avec celui de l'année précédente, voire des années passées quand on s'en souvient encore. Or, quel est le dernier film de Woody Allen à avoir quelque peu marqué les esprits ? Match Point (2005), bien sûr. Et ce n'est pas cette nouvelle comédie douce-amère qui va bouleverser la donne.
Entre comédie de boulevard, marivaudage et roman-photo, le père Woody livre encore une variation de l'éternel triangle amoureux, inépuisable trame à laquelle il insuffle néanmoins toute sa verve et son dosage si particulier de comédie/tragédie. C'est qu'à 72 ans, le cinéaste possède une telle expérience de l'écriture et de la mise en scène qu'il peut se permettre d'aller à l'essentiel en ne faisant qu'esquisser ses personnages (totalement archétypaux), en exploitant sans vergogne tous les clichés touristiques attendus de Barcelone et de l'Espagne (le romantisme de carte postale), et en maniant l'épure dans le montage (remarquable sens du rythme). Tout ceci n'est qu'un véhicule pour le point fort du film, ses dialogues et leur pessimisme sous-jacent (l'amour est impossible).
Si le casting convoqué est des plus brillants, reste qu'aucune des stars n'offre de prestation particulièrement mémorable, devant faire avec les stéréotypes inhérents à leurs rôles. Seule Penelope Cruz apporte un peu de piment à l'affaire, Woody semblant la sortir de sa manche au bon moment, tel un joker. Dès lors, Rebecca Hall et Scarlett Johansson paraissent soudainement bien fades. A noter qu'avec ce film, Woody Allen clôt son cycle européen entamé avec Match Point, puisque son prochain film, Whatever Works, le voit revenir dans son Manhattan domestique.
7/10
21:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, woody allen, scarlett johansson, rebecca hall, penelope cruz