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18 juin 2006

Cars



Pixar a toujours été la Rolls du film d'animation, non seulement d'un point de vue technique, mais plus extraordinaire, du point de vue du scénario, comme si Pixar avait toujours tenu à ce que les deux aspects soient toujours au même niveau. Exigence tout à leur honneur car finalement très rare dans le monde du cinéma (hélas).

Si même les "vieux" films de Pixar se laissent toujours regarder aujourd'hui avec autant de plaisir, malgré leur animation évidemment plus vraiment au top (bien que toujours très agréable !), c'est bien évidemment grâce à ce mélange unique de finesse (plusieurs niveaux de lecture), d'émotion et d'humour.

Car au-delà du divertissement, ce qui rend les films de Pixar intéressants auprès d'un large public, notamment les adultes, c'est cette façon de tisser avec intelligence en toile de fond une fine analyse (via des paraboles, parodies, etc.) du monde des humains, quand bien même les protagonistes sont des jouets, des animaux, des monstres, évidemment tous humanisés avec une inspiration folle.

L'énorme défi de Cars est donc de continuer sur cette lancée mais avec - pour la première fois - des objets, des automobiles et autres engins roulants. Bien que les voitures soient ici probablement bien mieux humanisées que tout ce qu'on avait vu auparavant (ex. : les yeux dans les pare-brises plutôt qu'à la place des phares comme cela avait toujours été le cas à ma connaissance), il est évidemment bien plus difficile de s'identifier à un objet. Peut-être est-ce à cause de cela que même avec tout le talent de Pixar, je dois avouer que niveau émotions, j'ai trouvé ce Cars beaucoup plus pauvre que tous les autres oeuvres du studio de Steve Jobs.

La déception ne s'arrête pas là, car pour la première fois également, j'ai trouvé le scénario trop naïf, très premier degré, très guimauve, car sans les fameux autres niveaux de lecture habituels. La morale, simplissime (comme toujours diront les détracteurs de Pixar), n'est ici sous-tendue par presque aucune réflexion sur le monde automobile et les rapports que la société entretient avec. Donc pour des adultes, c'est un peu juste.

Pourtant, le matériau était extrêmement propice à l'intelligence habituelle du propos Pixar, mais John Lasseter (réalisateur et co-scénariste), notoirement passionné d'automobile, semble hélas s'être totalement laissé absorber par sa passion sans prendre aucune distance. Résultat, la bagnole est ici totalement idéalisée (tous ses inconvénients sont masqués, ex. : on ne voit quasiment aucun gaz d'échappement, et les voitures se déplacent souvent sans faire aucun bruit, comme si elles étaient électriques... et refont du bruit pour souligner une course ou un effet comique). Nos rapports à la voiture ? Ils font l'objet de trois ou quatre clins d'oeil, et c'est tout (ex. : le Humvee qui n'a jamais roulé sur une route non goudronnée...).

En dehors des courses prétextes à des démonstrations stupéfiantes de réalisation (mouvements de cadre impossible à réaliser en vrai), toute la trame de l'histoire aurait pu se tenir avec autre choses que des voitures, et c'est bien là que le bât blesse. A croire que Lasseter a voulu tout simplement se faire plaisir sans chercher bien loin (contrairement aux deux Toy Story où son talent était beaucoup plus percutant). Je regrette amèrement les scénaristes des Pixar précédents, comme Brad Bird pour The Incredibles ou Andrew Stanton pour Finding Nemo, Monsters, Inc, A Bug's Life, etc.

Evidemment, Cars reste un divertissement de très haute volée : techniquement, Pixar semble mettre la barre toujours plus haut (comment font-ils ?), et continue de creuser un gouffre avec les autres studios, mais pour la première fois, Cars est "juste" un divertissement, justement, car si on gratte, il n'y a pas grand-chose en dessous de cette animation d'un niveau affolant. Mais Cars peut se laisser regarder très agréablement seulement grâce à cela, ce qui est en soi un exploit.

Consolation : Pixar a réalisé spécialement pour la sortie de Cars un court-métrage intitulé One Man Band, que seuls certains cinémas projettent juste avant Cars (tout comme le court délirant Boudin' projeté juste avant The Incredibles en 2004, qu'on a retrouvé sur le DVD de The Incredibles en bonus). Bien qu'il n'y ait aucun dialogue, c'est toute la classe et l'humour de Pixar résumé en 4 minutes.

7/10

22:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Cinéma

08 juin 2006

Le Caïman



Nanni Moretti a choisi pour Le Caïman une structure classique mais souvent très mal mise en scène : le film dans le film. Cette mise en abyme sert ici à raconter l'histoire d'un producteur de séries Z, dont la société est au bord du dépôt de bilan, et dont la vie sentimentale est un désastre.

Son chemin va croiser celui d'une jeune réalisatrice qui lui apporte un scénario, "Le Caïman", dont il va s'apercevoir qu'il s'agit d'une biographie de Berlusconi. Commence alors à naître en lui un nouvel élan vital : celui de l'affirmation de sa dignité en parvenant à produire ce film dont personne ne veut.

Le Caïman, c'est donc le nom du film de Moretti, mais c'est donc surtout le nom du film que l'on voit se construire dans la tête du producteur, homme à la dérive dont le film de Moretti est l'étude principale. Le plus gros malentendu est de penser que ce film est consacré à Berlusconi...

Mais c'est du traitement de ces deux sujets à la fois (portrait d'un cinéaste au bout du rouleau et critique politico-sociale de l'Italie) que naît la confusion. Bien que Moretti soit plutôt habile dans la superposition et l'enchevêtrement de ces deux thèmes, il ne parvient pas à mon avis à être très convaincant dans aucun des deux.

La critique politico-sociale consiste tout simplement à rappeler quelques très grandes lignes de la vie de Berlusconi et à faire passer lourdement le message comme quoi l'Italie n'est plus qu'une Italie d'opérette, ou que la gauche a été d'une inefficacité totale face à l'ascension de Berlusconi ("Comme la gauche est triste, elle est triste au point de rendre les gens tristes").

Le drame familial et professionnel vécu par le personnage principal est lui plus intéressant, bien que tout ce qui arrive dans sa vie professionnelle soit d'une grande banalité et montre assez factuellement à quel point il est difficile de faire un film. Grâce aux talents des acteurs et à la mise en scène élégante de Moretti, il y a de beaux moments de grâce dans les scènes familiales. Ce sont hélas les trop rares moments d'émotion, le reste du film étant un peu victime de la mise en abyme qui apporte ici distance et aspect factice qui font au global du Caïman une série B. Seule la fin, magistrale (dont je ne dévoilerai rien ici pour ne rien gâcher) vient rappeler que Nanni Moretti est un cinéaste qui boxe normalement dans une autre catégorie.

6/10

16:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

06 juin 2006

Volver



Volver est le 15ème ou 16ème film de Pedro Almodovar, et une fois de plus (même si je n'ai pas vu absolument tous ses films), je suis passablement conquis.

Très franchement, je ne suis absolument pas surpris que le réalisateur espagnol n'ait toujours pas décroché la timbale à Cannes. Le buzz entourant Volver dans le presse a fait "pschitttt" au 59ème festival. Curieuse presse française, dont il faut ô combien se méfier et à laquelle je préfère ô combien les blogs, moins sujets à d'étranges "coups de coeurs" parfois bizarrement unanimes.

Bien entendu, Volver est plutôt au-dessus de la production "moyenne" cinématographique, grâce à son scénario et son jeu d'acteurs (tiens, les deux prix de consolation décrochés à Cannes...). Bien entendu, Volver est certainement bien plus touchant pour les femmes et pour les hispanophones. Mais Almodovar, une fois de plus, montre à quel point sa grammaire de metteur en scène est peu imaginative. Sa réalisation est à mes yeux banale, et je me suis surpris à me poser une question : si l'histoire de Volver avait été située en France, avec des acteurs français tout aussi talentueux (et nous en avons), en aurait-on fait tout un foin ?

A chacun de se déterminer... Néanmoins, il me semble significatif qu'Almodovar ne cartonne pas dans son propre pays.

A ce sujet, il me paraît pertinent de rapporter quelques propos de la réalisatrice espagnole Isabel Coixet, dans l'émission Cinéfilm sur France Inter, en avril dernier, pour la sortie de son film The Secret Life of Words (La vida secreta de las palabras). Venant d'une Espagnole, réalisatrice, je pense que c'est plutôt intéressant, même si ça n'est qu'une opinion (bien plus éclairée que la mienne ceci dit).

Cette année, le film de Coixet a reçu quatre Goya en Espagne, l'équivalent de nos César, dont celui du meilleur film, de la meilleure réalisatrice et du meilleur scénario.

Pedro Almodovar a produit son film, après avoir été époustouflé par le scénario de son film précédent (Ma vie sans moi, qui avait gagné le Goya du meilleur scénario), à tel point qu'il avait voulu le réaliser mais Almodovar avait reconnu qu'il ne serait jamais parvenu à un tel résultat.

Cela n'a pas empêché Isabel Coixet de confier sur le plateau de Cinéfilm qu'elle avait vu Volver et qu'une fois de plus, pour elle, c'était un film plein de clichés sur l'Espagne, plutôt tape à l'oeil, plein de couleurs, reflétant l'image traditionnelle de l'Espagne qui s'exporte bien à l'étranger (je résume).

Volver est moins extravagant, moins provocateur il me semble que l'Almodovar moyen, mais je suis sur le fond totalement d'accord avec cette vision un peu "bluff" du cinéma de l'Espagnol. Il ne s'agit nullement de dénigrer ses talents mais juste de les relativiser... pour éviter d'être déçu. En clair, avec Volver, les fans d'Almodovar ne devraient pas l'être (déçus), mais les non-fans ne devraient pas non plus être surpris.

En tout cas, Almodovar peut continuer à faire la gueule aux cérémonies de clotûre du festival de Cannes ; s'il ne densifie pas un peu ses sujets et sa réalisation, il n'est pas prêt de repartir avec l'Or. A moins qu'il n'ait le Festival à l'usure !

7/10

15:17 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma

31 mai 2006

Dans la peau de Jacques Chirac (avant-première)



L'endroit hype où il fallait être mardi 30 mai était le MK2 Quai de Seine, à l'avant-première parisienne (même l'entarteur belge Noël Gaudin était là, c'est dire), en présence des réalisateurs Karl Zéro et Michel Royer et du producteur Yves Darondeau, qui se sont soumis au jeu très intéressant des questions, qui permettent d'alimenter cette note avec nombre d'éclairages utiles à la compréhension de ce projet très particulier.

Jacques Chirac est l'homme politique qui a été le plus filmé en France ; l'INA estime qu'il y a environ 40 000 heures d'archives où Chirac apparaît. Il y a une trace filmée de lui quasiment tous les jours depuis près de 40 ans.

Ceci a permis à Michel Royer, spécialiste des archives télévisuelles, de trouver au fil des ans, nombre de documents étonnants (pour info, Royer alimente "Madame, Monsieur, bonsoir", émission diffusée sur France 5 et consacrée au traitement de l'information par le petit écran au fil des époques ; mais il est aussi un co-créateur de l'émission "Les Enfants de la Télé", ainsi que "Les 24 heures de la télé", mettant en valeur les archives de l'INA dans le cadre des Journées du patrimoine, etc.). Royer, qui a aussi longtemps travaillé pour Canal+ (notamment l'émission le Vrai Journal), a un jour donné l'idée à Karl Zéro de compiler toutes les images fortes trouvées sur Chirac pour en faire un documentaire (l'idée n'était pas encore d'en faire un film). C'était il y a 7 ans ; mais aucune télévision n'en a voulu à l'époque. Le projet a donc été abandonné.

Il a refait surface il y a 2 ans, en pensant cette fois à une sortie en salles. Karl Zéro et Michel Royer ont ainsi montré des montages de 10 à 30 minutes, à diverses télévisions (qui financent les films) et producteurs. Les réactions étaient positives, mais finalement personne n'a osé produire le film. La même année, le film Fahrenheit 9/11 de Michael Moore est sorti et a eu le succès que l'on sait. Zéro et Royer, ne voulant pas être accusé de copier le style de Michael Moore, ont dû alors trouver une nouvelle idée de mise en scène, car à l'origine, les images d'archives devaient être commentées par Zéro et ponctuées de nouveaux entretiens avec des proches de Chirac.

Zéro a eu l'idée d'utiliser exclusivement des images d'archives (et pas de nouveaux entretiens), ainsi que de faire commenter les images par la propre voix de Chirac, en faisant appel à Didier Gustin (car il estime que c'est l'imitateur qui s'en rapproche techniquement le plus, alors qu'un Yves Lecoq ou un Laurent Gerra insuffle trop de sa personnalité dans son imitation et ce n'était pas ce qu'il cherchait pour ce projet). Les commentaires ont été écrits non seulement par Zéro, mais aussi par Eric Zemmour, journaliste au Figaro, qui a signé en 2002 une biographie de Jacques Chirac (Chirac, l'homme qui ne s'aimait pas).

Sous cette forme, finalement une seule société de production a osé co-financer le film (le reste étant financé sur les deniers personnels de Karl Zéro) : Bonne pioche, qui a connu en 2005 un succès inattendu grâce à La Marche de l'Empereur, projet dont personne n'avait voulu non plus.

Très loin d'être un simple bêtisier, ce film est plutôt une leçon de politique originale. Sous un aspect certes ludique (car on rit franchement beaucoup durant 1h30), le film se contente de montrer des faits, et uniquement des faits (tout ce que dit la voix off est également factuel). Même si on n'apprend rien de vraiment nouveau, ce portrait de Chirac nous renvoie à nos propres responsabilités d'électeurs : si Chirac est l'homme politique français le plus "capé", c'est grâce à nous. Et le film nous rappelle en fait durement pourquoi : Chirac, qui n'a jamais cru à rien, avec son cynisme assumé (plusieurs séquences le rappellent ô comment !), a toujours dit ce que les gens voulaient entendre au bon moment et au bon endroit. Comme n'importe quel politique, diront les plus blasés ; oui, mais Chirac est sans doute le seul à s'y être employé aussi intensément et avec autant de talent.

Ce film n'est donc nullement un brûlot ou une critique négative de Chirac, mais dresse au contraire un portrait presque flatteur du talent de l'homme pour conquérir le pouvoir : la "bête" politique, cette vitalité unique, occupant inlassablement le terrain pour aller à la pêche aux voix, son talent pour tuer politiquement ses ennemis, ces gaffes dont il a su jouer pour passer pour un "grand con" et se faire percevoir comme plus proche de M. Tout-le-monde, son extraordinaire capacité d'apprentissage, et son talent presque unique pour mentir ("plus c'est gros, plus ça passe", appliqué souvent avec succès).

La mise en images de quarante années de tels exploits est évidemment désopilante, mais elle laisse une impression douloureuse en sortant de la salle : finalement, celui qui peut en rire le dernier, c'est bien Chirac, puisque tout ceci a marché. Dur constat (ou rappel, c'est selon) pour notre démocratie.

8/10

11:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Cinéma

29 mai 2006

X-Men : The Last Stand



L'association des plus grands talents ne fait pas nécessairement les plus grandes oeuvres. Par contre, l'association de plusieurs bras cassés aboutit rarement à un résultat heureux. Et avec ce dernier volet de la trilogie X-Men, le résultat est hélas conforme aux cauchemars du cinéphile...

Il est difficile de comprendre qu'est-ce qui a pu pousser la Fox et Marvel (producteurs) à finalement choisir Brett Ratner, expert ès-comédies navrantes (Rush Hour 1, 2 et bientôt 3...), film d'action stéréotypé (Coup d'éclat avec Pierce Brosnan...), et ratage honteux (Dragon Rouge, de loin le pire épisode de la trilogie Hannibal).

On s'étonne autant du choix du co-scénariste Simon Kinberg (XXX 2, Mr & Mrs Smith !). Heureusement, l'autre co-scénariste, Zak Penn, est un rescapé de X-Men 2, mais bien évidemment, le grand absent, c'est Bryan Singer, un des réalisateurs les plus doués de sa génération et qui avait co-signé les scénarii des deux premiers X-Men. Lui seul assurait une cohésion à l'ensemble du projet.

Son absence est ici extrêmement cruelle. Le talent et l'implication de Singer avaient permis de signer les films de super-héros les plus fins et parmi les mieux mis en scène qui soient. Ce troisième volet casse la dynamique mise en place, à la fois par une réalisation désespérante et un scénario qui prend l'eau. Pourtant, ce n'est pas totalement désagréable à regarder, grâce au plaisir de retrouver les personnages si bien développés par Singer.

La réalisation : pas de miracle, Ratner filme comme un employé va au bureau. C'est plat comme un téléfilm tourné à la chaîne. Le problème, c'est que si cela peut suffire pour Rush Hour, pour un film de la saga X-Men, cela évacue totalement toute émotion aux moments-clés (en particulier les scènes avec Jean Grey - je ne détaille pas pour ne pas spoiler). Pire encore (vu que X-Men est tout de même principalement un film d'action), l'intensité des combats est quasiment nulle. L'affrontement final est à ce titre horriblement factice. Peu de plans larges, montage saccadé... Où est le panache ?

Le scénario : il est frustrant car l'histoire centrée autour de Jean Grey et du mutant qui annihile les pouvoirs des autres mutants donne lieu à une intrigue propice à des enjeux avec une envergure très intéressante. Ce terreau fertile est hélas inhibé par des dialogues très peu inspirés (et des punchlines qui tombent lamentablement à l'eau...) et une multiplication stupide du nombre de mutants, tant et si bien qu'aucun n'est correctement développé. Il en résulte soit de la frustration (Colossus, Angel - alors que ce dernier apparaît sur l'affiche à droite juste derrière Wolverine, en tenue de combat de surcroît, ce qui n'est jamais le cas dans le film !), soit du ridicule (Juggernaut, Multiple Man...). Nos X-Men habituels en sont réduits à de la figuration et du stéréotype (Wolverine, Mystique, Cyclope...).

Mais le pire est peut-être la destruction de la vision originale du projet. Bryan Singer avait réussi à glisser intelligemment une réflexion derrière le film d'action ; une ode à la tolérance. Cet aspect est ici totalement oublié, voire inversé. Les mutants qui se révoltent, embrigadés par Magneto, sont des camés, des immigrés (en bref, des parias), qui ne veulent laisser aucune liberté de choix aux autres mutants souhaitant perdre leur gène mutant, par peur que le gouvernement ne se serve finalement de l'antidote pour faire disparaître toutes les mutations (menace qui ne plane pourtant à aucun moment, mais simple prétexte pour la baston finale !). Le thème de la xénophobie est donc ici déporté vers des mutants qui en veulent à d'autres mutants et aux humains non mutants... Glissement malheureux et pervers.

En a-t-on fini avec X-Men au cinéma ? On serait tenté de le croire avec le titre du film, mais la Fox se laisse une grande porte de sortie avec la présence d'une scène post-générique (il faut rester jusqu'à l'ultime fin pour la voir...).

Rebaptisons le film en "X-Men : L'affrontement final sauf si le box-office impose le contraire". Oui, mais alors, tout sauf Brett Ratner svp ! On regardera néanmoins avec attention Superman Returns (le 12 juillet) pour voir si Bryan Singer n'a pas quitté la franchise X-Men pour rien...

6/10

12:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma