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30 mars 2008

Fiction Plane, Trabendo, 27/03/2008



Ayant découvert Fiction Plane en première partie de The Police, j'attendais vraiment de les revoir en tête d'affiche dans un contexte plus adapté ! Complet depuis plusieurs semaines, le show parisien était en outre le dernier de la tournée européenne.

Depuis septembre 2007, j'ai pu découvrir leur premier album, Everything Will Never Be OK, qui n'a pas grand-chose à envier à Left Side Of The Brain, celui par lequel le groupe s'est enfin révélé au grand public. Cela explique que la part belle de la setlist soit donc consacrée à ce deuxième album, même si deux pépites du premier album réussissent à faire leur chemin dans la setlist : "Cigarette" et "Hate". Le groupe n'hésite pas à proposer un titre inédit, qu'il rode depuis plusieurs mois ("Sadr City Blues"), et allonge généreusement quelques titres de Left Side Of The Brain. Bref, exactement ce qu'on attend d'un groupe en concert, à savoir ne pas proposer un copier/coller de ses albums studio.

Côté énergie, le groupe en a à revendre, et la scène du Trabendo est presque trop petite pour Joe Sumner qui a dû s'habituer aux scènes gigantesques de la tournée de The Police ! Joe arrangue avec efficacité la foule, en parlant beaucoup français (bien vu...), et en y allant de ses petites blagues et provocations. Musicalement, ce power trio est réellement très soudé, avec des années de scène en clubs derrière eux, plus l'apprentissage à l'échelle extrême opposée avec The Police. Bien que discret, la pierre angulaire musicale de Fiction Plane est sans aucun doute le guitariste Seton Daunt. Il est rare de tomber sur un guitariste qui maîtrise autant à la fois la rythmique et le lead, tout en remplissant l'espace sonore de manière remarquable et à-propos.

En conclusion, ce fut un concert très plaisant et sans faute ; puissant, mélodieux, funky voire groovy, Fiction Plane devrait continuer son irrésistible ascension et je suis prêt à parier que c'était la dernière fois que nous avions l'opportunité de les voir dans une "petite" salle.

24 novembre 2007

Deep Purple, Olympia, 18/11/2007



Le dernier concert à Paris du groupe remontait au 24 janvier 2006, au Zénith. Pas de nouvel album entre-temps, cette tournée était donc à mi-chemin entre le prolongement de la promotion de Rapture Of The Deep (trois titres de ce dernier album dans la setlist) et le plaisir de jouer sur scène.

Le groupe a visiblement fait l'effort de faire plaisir aussi aux ultra-fans en incluant enfin à sa setlist trois raretés : Mary Long (choix surprenant tiré de Who Do We Think We Are), The Battles Rages On (très inattendu, mais réussi), et Loosen My Strings (tiré de Purpendicular, pas joué sur la tournée de 1996 si mes souvenirs sont bons, donc jamais joué avant cette tournée 2007). En 2006, la seule surprise venait de l'interprétation rarissime auparavant de Living Wreck, tiré de In Rock. Deep Purple arrive donc à s'affranchir d'une vulgaire setlist "best-of", et il faut le saluer.

Le seul problème éventuel, c'est l'âge du groupe, et les membres historiques encore présents dans le line-up actuel ont quand même 62 ans, excepté Ian Paice qui aura 60 ans l'an prochain. Ian Gillan, déjà un peu limité l'an dernier, devient de plus en plus restreint quant à sa tessiture, c'est frappant et j'en ai mal pour lui, même s'il garde un charisme intact. Ce n'était clairement pas un de ses meilleurs soirs, techiquement, à l'Olympia.

Roger Glover, à la basse, même âge que Gillan, est par contre toujours la locomotive des "anciens". Ian Paice semblait plus en forme qu'en 2006, et la grande surprise venait de Steve Morse, que j'ai vu pour la première fois ne pas être 100% dans le coup. Lui et Don Airey, aux deux instruments mélodiques, constituent habituellement vraiment l'attraction scénique du groupe. Peut-être Morse était-il malade, mais toujours est-il qu'il a semblé parfois un peu ailleurs. Son jeu et son feeling restent néanmoins à un niveau stratosphérique, et il mérite toujours d'être considéré comme le plus grand guitariste électrique encore en activité. Il est simplement... humain, après tout !

Bon moment malgré tout, ce retour à l'Olympia (après le concert du 17 juin 1996 immortalisé sur l'excellent Live At The Olympia '96) ne fut pas LE concert dont on pouvait rêver, et ne sera pas non plus le concert de l'année. C'est d'ailleurs de loin le concert le moins impressionnant des 5 que j'ai vu de Deep Purple, même si c'est relatif. Dur de vieillir...

Setlist:

Pictures Of Home
Things I Never Said
Into The Fire
Strange Kind Of Woman
Rapture Of The Deep
Mary Long
Kiss Tomorrow Goodbye
Well Dressed Guitar
The Battles Rages On
Lazy
Loosen My Strings
Keyboard solo
Perfect Strangers
Space Truckin'
Highway Star
Smoke On The Water

Rappel:
Hush
Black Night

10 novembre 2007

KT Tunstall, Bataclan, 06/11/2007



KT Tunstall fait partie de ces auteurs/compositeurs/interprètes féminines qu'il convenait de suivre de près suite à la sortie de son premier album Eyes To The Telescope, en décembre 2004, au Royaume-Uni. Même s'il lui aura fallu l'aide bienvenue de l'utilisation du titre "Suddenly I See" dans le film Le Diable s'habille en Prada (2006), et l'utilisation comme jingle du titre "Black Horse And The Cherry Tree" par le fournisseur d'accès à Internet Alice pour s'imposer un peu partout (bien longtemps, donc, après la sortie de son album), il était évident que ce premier essai comportait de sacrées pépites (par exemple, "Another Place To Fall") qui dépassaient vraisemblablement le simple coup de chance.

Après un album live acoustique exhumant quelques raretés (faces B de singles) et une reprise de Beck, pour patienter, le deuxième album studio, Drastic Fantastic, est arrivé en septembre dernier. Bien plus équilibré et cohérent, KT y confirme qu'elle est une artiste à prendre fort au sérieux, malgré la production indéniablement plus pop que son premier album. Sa voix chaude, assez grave (mais avec de belles incursions en voix de tête), au grain jazzy, la distingue fortement des ersatz comme Dido, pour plutôt pencher du côté de très grandes dames comme Fiona Apple. Musicalement, KT trace néanmoins un sillon personnel ; avec un talent indéniable pour des mélodies très accrocheuses (le premier single, Hold On, n'a rien à envier à Black Horse And The Cherry Tree), les compositions de KT possèdent une profondeur qui se révèle au fil des écoutes, cachée derrière l'énergie et les rythmes désormais plus rock que folk.

Restait donc le test de la scène. Pas la peine d'attendre la fin des 105 minutes du concert pour se rendre compte qu'il est clair que la demoiselle possède une sacrée expérience de la performance live, car il fut impossible de la prendre en défaut aussi bien sur ses parties de guitare (qu'elle maîtrise réellement très bien), que sur ses parties vocales, énergiques et qui pourtant ne l'essouflent jamais. Sachant communiquer avec humour avec son public entre chaque chanson, le belle Ecossaise est efficace et au diapason avec son groupe dont le niveau est très satisfaisant (mention spéciale au bassiste d'ailleurs souvent contrebassiste !), avec notamment deux choristes qui renforcent considérablement l'impact.

Alors, que pourrait-on lui reprocher ? Un début de concert où les chansons s'enchaînaient bien trop proprement, comme sur l'album, sans aucune variation. Le public était d'ailleurs un petit mou, jusqu'à ce que KT reste seule sur scène et nous bluffe totalement par une interprétation purement solo du terrible "Black Horse And The Cherry Tree". Enregistrant d'abord sa rythmique en strumming, puis ses "ouh-ouh", elle les lance en boucle pour ajouter par dessus ses parties de guitare et de chant. Saisissant ! Il convient aussi de noter que la chanson "Beauty Of Uncertainty", déjà une sacrée réussite sur ce dernier album, prend encore une dimension supplémentaire sur scène, prouvant que KT a franchi un bien beau palier dans ses qualités de songwriter.

C'était donc un très agréable concert, certes pas celui de l'année, mais qui fait bien plaisir dans la mesure où il laisse entrevoir de sacrées possibilités pour KT Tunstall de prendre encore plus d'importance dans les années à venir. Cette femme-là peut aller loin, très loin !

Setlist:

Little Favours
Miniature Disasters
Hold On
Other Side Of The World
White Bird
Funnyman
Under The Weather
Black Horse And The Cherry Tree
Ashes
Hopeless
Someday Soon
Another Place To Fall
If Only
Beauty Of Uncertainty
Saving My Face
I Don't Want You Now

Rappels:
My Sharona
Suddenly I See

08 septembre 2007

Porcupine Tree, La Cigale, 03/07/2007



Nous avons pris l'habitude de voir Porcupine Tree en concert au moins une fois par an à Paris, et il y a peu de choses à rajouter à chaque fois. Pourquoi ? Même explication que celle invoquée dans ma note relative à leur précédent passage dans la capitale.

Ce concert permettait de voir l'intégralité du nouvel album sur scène, après sa sortie en avril dernier. Nous avions eu l'immense privilège de le découvrir en septembre 2006 lors de la précédente tournée, où le groupe avait choisi de roder ses nouvelles compos sur scène, plus de 6 mois avant la sortie du nouvel album. Un des titres joués alors n'a finalement pas été retenu, c'est donc la première fois que nous entendions Way Out Of Here sur scène, car c'est celui-là qui n'avait pas été dévoilé l'an dernier. En réécoutant des enregistrements pirates de 2006, on s'aperçoit que les compositions de Fear Of A Blank Planet étaient tout de même déjà très finalisées, en dehors de certains arrangements (les cordes sur Sleep Together étaient alors inexistantes).

Sur scène, c'est bien sûr l'incroyable Anesthetize qui produit le plus d'effet (sa découverte en live l'an dernier nous avait estomaqué, mais l'effet produit reste fort même en connaissant très bien le morceau). Pour le reste de la setlist, on navigue toujours surtout dans les quatre derniers albums du groupe, la seule nouveauté étant Sever tiré de Signify.

Quand on s'est habitué à l'excellence, difficile d'être surpris... on attend néanmoins impatiemment le concert de l'Olympia (la consécration !) en décembre 2007. On a hâte de voir ce que Steven Wilson va imaginer, et aussi de découvrir encore de nouveaux titres, car c'est bien ce que l'artiste nous a annoncé en ce mois de juillet. On en salive d'avance !

Setlist:

Fear of a Blank Planet
Lightbulb Sun
My Ashes
Anesthetize
Open Car
Mellotron Scratch
Drown With Me
Half Light
Sentimental
Blackest Eyes
Sever
Way Out of Here
Sleep Together

Rappel:
Even Less
Mother and Child Divided
Halo

11:50 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, rock

21 juin 2007

Aerosmith, Bercy, 19/06/2007



Ca paraît fou, mais le dernier concert d'Aerosmith en France remontait au 11 juin 1997 à Bercy ! Les ayant ratés à cette époque, je ne me doutais alors pas qu'il me faudrait alors attendre plus de 10 ans pour enfin les voir sur scène.

Or, à force de trop attendre quelque chose, on en vient parfois à être déçu quand on l'obtient. Je ne pense néanmoins pas que ce soit ce qui explique que j'ai ressenti la prestation des Bostoniens comme correcte, mais sans plus.

Aerosmith n'a pas su prendre Bercy par les couilles, c'est clair et net. Des gradins, il était sensible que le groupe n'a pas mis le feu au public, il y a eu trop peu de titres où la fosse a vraiment bougé ou chanté en coeur. J'ai rarement vu un Bercy aussi paisible pour un concert de rock au sens large, alors qu'on avait affaire à une enfilade de classiques.

En dehors de l'infatigable Steven Tyler, les autres membres du groupe commencent hélas vraiment à ressembler des vétérans qui se contentent d'assurer le minimum, exception faite du ténébreux Joe Perry qui n'a quand même pas autant la bougeote que son complice Tyler. Ce dernier n'arrêtant pas d'haranguer la foule et d'arpenter les coursives lui permettant d'aller jusque dans le public, se donne totalement à fond, et assure toujours vocalement.

Mais, Tyler avait beau se démener, il était difficile pour lui d'occuper tout l'espace. Dommage car quand on voit les récents DVD où Aerosmith joue en club aux USA, c'est de la dynamite !

Situé dans les gradins à une distance que j'estime à peu près idéale, j'essaie toujours d'occuper la même zone lors de concert à Bercy. Cela me permet de comparer aussi la qualité du son et je regrette d'avoir à écrire qu'il n'était pas terrible ; la voix, bien mixée en avant, était correctement audible, mais la batterie ruinait le tout à cause d'une réverb' vraiment mal venue, que même mes protections auditives vissées à fond ne permettaient pas de filtrer. Frustrant...

Je reste bien satisfait que Aerosmith soit enfin revenu en France, mais le groupe est sans conteste à revoir dans une salle plus adaptée.

Merci à Jérôme pour l'excellente photo prise avec son zoom optique... Des photos officielles (et superbes) du concert de Bercy sont disponibles ici.

Setlist:
Love In An Elevator
Falling In Love (Is Hard On The Knees)
Cryin'
Eat The Rich
I Don't Want To Miss A Thing
Jaded
Rag Doll
Janie's Got A Gun
Baby Please Don't Go
Hangman Jury/Seasons Of Wither
Dream On
S.O.S. (Too Bad)
Livin' On The Edge
Stop Messin' Around
Sweet Emotion
Draw The Line

Rappel:
Walk This Way
Mama Kin

10:08 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : aerosmith, rock, concert, bercy