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21 juin 2006

Guns N' Roses, Bercy, 20/06/2006



Presque 13 ans ont passé depuis le précédent concert des Guns en France. C'était le 13 juillet 1993, déjà au POPB. Entre temps, c'est une saga des plus ridicules et pourtant des plus fascinantes de l'histoire du hard rock. Passons sur ces frasques ; Axl Rose est depuis longtemps le seul rescapé du groupe, et le nouvel album des Guns (ou disons plutôt l'album d'Axl), Chinese Democracy, est en gestation depuis plus de dix ans. Il a déjà coûté plus de 13 millions de dollars aux maisons de disques (Geffen d'abord, qui a jeté l'éponge, et actuellement le label Interscope de Sony). Il sortirait, d'après Axl, en septembre, enfin. Mais il disait déjà pareil il y a quelques années...

Peu importe, au moins cette tournée nous permet d'entendre des nouveaux titres, pour la plupart déjà fuités sur Internet mais sous forme de démos. C'est toujours ça de pris, et cette tournée devait permettre de juger de la qualité du groupe assemblé par Axl, avec des musiciens aussi costauds que Brain à la batterie ou Ron Thal à la guitare.

Les Guns devaient être sur scène à 21h00 (info promoteur). Certes, les premières parties étaient en retard et Bullet For My Valentine a fini à 21h40. Mais au lieu d'essayer de monter sur scène plus tôt, rien à faire. Les Guns ont commencé à jouer à 22h40 : c'est N'IMPORTE QUOI. J'ai vu des kyrielles de spectateurs se casser à partir de minuit pour pouvoir rentrer sans devoir se payer un taxi (qui ont été pris d'assaut à la fin d'après le témoignage d'une connaissance, à tel point que certains n'osaient pas s'arrêter).

Même si j'habite à deux stations du POPB, je suis parti à 00h10 (juste avant November Rain), car y a des gens qui bossent le lendemain et de toute façon au bout de 1h30 de show ça faisait un moment que j'avais compris...

LES GUNS VERSION 2006 SONT UN COVER BAND !!!

Ce groupe version 2006 joue mécaniquement, et sans aucune complicité ; Axl semble se mimer lui-même, enchaînant les même poses qu'il y a 13 ans mais sans grâce et avec l'entrain d'un papy. Au moins, Axl a chanté correctement (ce qui est déjà assez extraordinaire), mais quel spectacle navrant finalement quand on pense au CV de chacun des membres de ce "groupe".

C'est désolant d'assister à un concert où on ne sent aucune cohésion, aucune complicité entre les musiciens. On aurait dit que chacun essayait d'attirer l'attention à lui (en dehors de Ron Thal, un peu effacé, et effacé au mix de toute façon - qui a entendu son solo sur Knockin' On Heaven's Door ?). Velvet Revolver, au Bataclan, c'était autre chose ! Un vrai show de rock'n roll ! Et qui donne vraiment raison aux ex-membres membres des Guns d'avoir fondé ce groupe ô combien plus talentueux que le line-up aligné par Axl, qui ne semble être là que pour cachetonner.

La setlist est probablement une des pires gestions du temps que j'ai pu voir en live, avec des temps morts sans arrêt : un solo hyper chiant de chaque musicien (sauf le batteur Brain, mais le guitariste Robin Finck en a eu 2 !) ; des mini-jams pourries pendant que le piano à queue arrive (deux fois) ; une introduction de chaque membre du groupe non pas sur un titre mais encore sur une "bidouille" que je ne peux même pas appeler une jam !

Ajoutons des enchaînements très mal pensés : Madagascar, You Could Be Mine, Knockin' On Heavens Door, Jam + solo clavier (Dizzy Reed), The Blues : dans mon coin tout le monde s'est rassis et s'ennuyait grave... Vu le retard accumulé, pourquoi ne pas avoir viré les solo de la setlist au moins ? Incompréhensible.

Parlons du son : même placé en gradin, j'ai tourné un peu avant de partir pour tenter de trouver un endroit où ce ne soit pas trop brouillon. Je n'ai pas trouvé. Les trois guitares (oui, trois !), ça ne sert à rien sinon rendre le son plus confus, et seule la batterie de Brain et le chant d'Axl surnageaient clairement de ce mix, un des pires que j'ai entendu à Bercy (ha, deux semaines avant, les Red Hot c'était autre chose !).

Ce ne sont pas les effets pyrotechniques (flammes, étincelles et pétards... pas spécialement impressionnants, voir ceux de Metallica ou Rammstein à côté) qui ont rattrapé le show.

Consolation, j'ai trouvé que Better sonnait vraiment très bien en live, bien mieux que sur la version démo qui a filtré sur le web.

Bref, je suis tombé de haut, j'espère que Chinese Democracy sera un bon album, mais ces Guns-là en live, c'est presque une blague. De très loin un des concerts les moins excitants que j'ai pu voir, et pourtant, j'adore les Guns...

Setlist :

01. Intro
02. Welcome To The Jungle
03. It's So Easy
04. Mr. Brownstone
05. Live And Let Die
06. Solo Robin Finck
07. Sweet Child O'Mine
08. Madagascar
09. You Could Be Mine
10. Knockin' On Heavens Door
11. Jam / Solo Dizzy Reed (Ziggy Stardust)
12. The Blues
13. Présentation du groupe
14. Solo Richard Fortus et Robin Finck (Beautiful)
15. Out Ta Get Me
16. Solo Ron Thal (Don't Cry)
17. Better
18. November Rain
19. IRS
20. My Michelle
21. Used To Love Her (avec Izzy Stradlin)
22. Patience (avec Izzy Stradlin)
23. Nightrain (avec Izzy Stradlin)
24. Chinese Democracy
25. Solo Robin Finck
26. Paradise City (avec Izzy Stradlin)

10:35 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : concerts

20 juin 2006

Isolation



C'est du Royaume-Uni que les meilleurs thrillers horrifiques proviennent depuis quelques temps, et Isolation, premier long-métrage de Billy O'Brien (un Irlandais à suivre de près), vient confirmer cette tendance.

Un modeste exploitant agricole, proche de la faillite, accepte de soumettre son bétail à des tests de fécondation menés par un laboratoire de biotechnologie, sous le contrôle d'une vétérinaire. A l'occasion d'un examen d'une génisse génétiquement modifiée venant de naître dans des conditions atroces, la vétérinaire découvre de troublantes anomalies et alerte son patron, seul à savoir en quoi consistent exactement les expérimentations menées. Il est déjà trop tard ; le vêlage a donné vie à un mutant bovin terrifiant.

Avec un tel pitch, on aurait facilement pu tomber dans une série Z bien ridicule. On est pourtant ici à la croisée de Cronenberg et de Carpenter et c'est un sacré tour de force pour un premier film. Les raisons du succès de l'entreprise sont principalement imputables à une réalisation "réaliste" : presque exclusivement des décors naturels (la ferme est une vraie ferme d'Irlande, complètement isolée et extrêmement austère), aucun trucage numérique, tournage caméra à l'épaule (sans sombrer dans le style documentaire), look "vidéo" dû à l'emploi de caméras numériques, ambiance morne et triste de la campagne reculée irlandaise (pluie, grisaille, solitude...).

Arriver à faire peur avec l'environnement d'une ferme n'était pas gagné, mais c'est ainsi que O'Brien arrive à éviter quasiment tous les clichés des films d'horreur. Le cinéaste parvient ainsi à retourner des situations plutôt ordinaires en sommets de tension (le vêlage compliqué et très stressant ; la scène dans la mare du purin, qui décroche la palme du glauque ; de simples beuglements deviennent soudainement terrifiants, etc.). Ce huis clos dans l'enceinte boueuse, rouillée et claustrophobique de la ferme fonctionne également grâce à l'interprétation très solide d'acteurs pourtant quasiment inconnus (en dehors de John Lynch), qui prennent largement le pas sur les apparitions des "bêtes" (renforçant leur efficacité). Les personnages sont quasiment tous en manque d'argent, et semblent moralement abattus et au bout du rouleau. Cette dimension de misère sociale permet de donner une consistance aux personnages, habituellement absente des films de ce genre, et qui renforce l'aspect réaliste du film.

Isolation est évidemment une critique à peine voilée des dérives scientifiques des apprentis-sorciers de la biotechnologie. Ca marche aussi parce qu'on se dit qu'il doit bien exister des endroits, dans le monde, où de telles expériences "sauvages" sont menées en dehors de tout garde-fou éthique. Notre peur viscérale du "monstre de laboratoire" est ici exploitée pour la première fois dans un environnement rural et bovin et il fallait non seulement y penser, mais aussi y faire croire, sans jamais tomber dans le grand-guignolesque. Mission réussie en dehors de quelques maladresses bien compréhensibles pour un premier long-métrage.

ps: attention, âmes sensibles, certaines scènes de vivisection ou "organiques" sont particulièrement impressionnantes et renvoient à la fascination de Cronenberg pour la chair.

8/10

09:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma

18 juin 2006

Cars



Pixar a toujours été la Rolls du film d'animation, non seulement d'un point de vue technique, mais plus extraordinaire, du point de vue du scénario, comme si Pixar avait toujours tenu à ce que les deux aspects soient toujours au même niveau. Exigence tout à leur honneur car finalement très rare dans le monde du cinéma (hélas).

Si même les "vieux" films de Pixar se laissent toujours regarder aujourd'hui avec autant de plaisir, malgré leur animation évidemment plus vraiment au top (bien que toujours très agréable !), c'est bien évidemment grâce à ce mélange unique de finesse (plusieurs niveaux de lecture), d'émotion et d'humour.

Car au-delà du divertissement, ce qui rend les films de Pixar intéressants auprès d'un large public, notamment les adultes, c'est cette façon de tisser avec intelligence en toile de fond une fine analyse (via des paraboles, parodies, etc.) du monde des humains, quand bien même les protagonistes sont des jouets, des animaux, des monstres, évidemment tous humanisés avec une inspiration folle.

L'énorme défi de Cars est donc de continuer sur cette lancée mais avec - pour la première fois - des objets, des automobiles et autres engins roulants. Bien que les voitures soient ici probablement bien mieux humanisées que tout ce qu'on avait vu auparavant (ex. : les yeux dans les pare-brises plutôt qu'à la place des phares comme cela avait toujours été le cas à ma connaissance), il est évidemment bien plus difficile de s'identifier à un objet. Peut-être est-ce à cause de cela que même avec tout le talent de Pixar, je dois avouer que niveau émotions, j'ai trouvé ce Cars beaucoup plus pauvre que tous les autres oeuvres du studio de Steve Jobs.

La déception ne s'arrête pas là, car pour la première fois également, j'ai trouvé le scénario trop naïf, très premier degré, très guimauve, car sans les fameux autres niveaux de lecture habituels. La morale, simplissime (comme toujours diront les détracteurs de Pixar), n'est ici sous-tendue par presque aucune réflexion sur le monde automobile et les rapports que la société entretient avec. Donc pour des adultes, c'est un peu juste.

Pourtant, le matériau était extrêmement propice à l'intelligence habituelle du propos Pixar, mais John Lasseter (réalisateur et co-scénariste), notoirement passionné d'automobile, semble hélas s'être totalement laissé absorber par sa passion sans prendre aucune distance. Résultat, la bagnole est ici totalement idéalisée (tous ses inconvénients sont masqués, ex. : on ne voit quasiment aucun gaz d'échappement, et les voitures se déplacent souvent sans faire aucun bruit, comme si elles étaient électriques... et refont du bruit pour souligner une course ou un effet comique). Nos rapports à la voiture ? Ils font l'objet de trois ou quatre clins d'oeil, et c'est tout (ex. : le Humvee qui n'a jamais roulé sur une route non goudronnée...).

En dehors des courses prétextes à des démonstrations stupéfiantes de réalisation (mouvements de cadre impossible à réaliser en vrai), toute la trame de l'histoire aurait pu se tenir avec autre choses que des voitures, et c'est bien là que le bât blesse. A croire que Lasseter a voulu tout simplement se faire plaisir sans chercher bien loin (contrairement aux deux Toy Story où son talent était beaucoup plus percutant). Je regrette amèrement les scénaristes des Pixar précédents, comme Brad Bird pour The Incredibles ou Andrew Stanton pour Finding Nemo, Monsters, Inc, A Bug's Life, etc.

Evidemment, Cars reste un divertissement de très haute volée : techniquement, Pixar semble mettre la barre toujours plus haut (comment font-ils ?), et continue de creuser un gouffre avec les autres studios, mais pour la première fois, Cars est "juste" un divertissement, justement, car si on gratte, il n'y a pas grand-chose en dessous de cette animation d'un niveau affolant. Mais Cars peut se laisser regarder très agréablement seulement grâce à cela, ce qui est en soi un exploit.

Consolation : Pixar a réalisé spécialement pour la sortie de Cars un court-métrage intitulé One Man Band, que seuls certains cinémas projettent juste avant Cars (tout comme le court délirant Boudin' projeté juste avant The Incredibles en 2004, qu'on a retrouvé sur le DVD de The Incredibles en bonus). Bien qu'il n'y ait aucun dialogue, c'est toute la classe et l'humour de Pixar résumé en 4 minutes.

7/10

22:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Cinéma

13 juin 2006

Red Hot Chili Peppers, Bercy, 08/06/2006



Encore un excellent concert des Red Hot... que dire de plus ? La machine est bien rodée. On sait à quoi s'attendre et on n'obtient ni moins, ni plus :

- une setlist qui n'a pas d'autre choix que de piocher dans les "tubes", sauf en ce qui concerne l'album supporté par la tournée ;

- une des meilleures sections rythmiques rock/funk de la planète et qui ne déçoit jamais sur scène ;

- un chanteur sur le fil du rasoir mais qui s'en sort plus ou moins honnêtement ;

- un show utilisant les techniques les plus à la pointe de ce qui se fait pour les superproductions (ce soir là, un assemblage indescriptible de "néons" - en fait de fines barres de pixels - et d'écrans géants mobiles, ainsi que des spots téléguidés ressemblant à des soucoupes volantes...);

- l'adjonction raisonnable de jams (plus nombreuses ce soir là en raison de problèmes techniques avec la guitare contraignant plusieurs fois John Frusciante au silence, permettant à Flea et Chad Smith de s'en donner à coeur joie...).

Comme d'habitude, aucun titre de One Hot Minute (1994), pourtant leur meilleur album à mon goût, n'a été joué, vraisemblablement à cause d'un problème d'égo de Frusciante qui ne veut pas jouer des titres co-composés par son remplaçant ponctuel d'alors (Dave Navarro)...

Pas de quoi chipoter, on en a largement pour son argent même si le groupe joue moins de 2 heures. Tant qu'ils auront une telle pêche, pas de quoi bouder son plaisir !

Setlist :

01. Intro
02. Can't Stop
03. Dani California
04. Scar Tissue
05. Charlie
06. Otherside
07. Tell Me Baby
08. For Emily, Wherever I May Find Her (John Frusciante)
09. Flea Solo
10. Throw Away Your Television
11. Snow (interrompue)
12. Jam
13. Snow
14. If
15. Me And My Friend
16. Don't Strip My Mind
17. Right On Time
18. Don't Forget Me
19. Torture Me
20. Jam
21. Californication
22. By The Way

Rappels :
24. Drum Solo
25. Under The Bridge
26. You're Gonna Get Yours /Give It Away
27. They're Red Hot

14:30 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : concerts

11 juin 2006

Zappa Plays Zappa, Zénith, 05/06/2006



"I'm out of superlatives for the Paris show. It was the best show of the tour thus far. It's going to be hard to beat the passion, love and wild appreciation the band felt from the fine Parisians who came to the Zenith last night."

C'est en ces termes que le webmaster de Zappa.com, qui a accompagné toute la tournée Zappa Plays Zappa, a qualifié le concert de Paris. Quoi ajouter de plus ? Peut-être cette déclaration de Dweezil, pendant le concert, visiblement très ému de l'accueil, nous disant à la fin de The Black Page : "It's great to see people clapping at such music..." A la réflexion, c'est vrai que c'est totalement hallucinant vu le niveau de ces compositions, Zappa ayant sans aucun doute composé la musique contemporaine la plus complexe (hors classique).



Plutôt qu'écrire une chornique de ce concert, je préfère indiquer un lien vers un article du quotidien La Libre Belgique, qui dit tout, et très bien.

A titre personnel, je tire trois satisfactions principales de ce concert :

1) Le fait que cette tournée, qui a fait revivre la musique de Zappa pour la première fois depuis son décès en 1993, a permis non seulement à des milliers d'amateur de musique recherchée de voir enfin cela interprété sur scène, ce qui est probablement un des exercices les plus difficiles qui soit.

2) Il est agréable (et rassurant) de voir que Zappa est toujours tenu en haute estime des médias, qui ont consacré des articles fouillés au génie du XXème siècle (cf. Libération du 2 juin 2006 par exemple).

3) Outre le niveau insensé des musiciens réunis par Dweezil Zappa, il était quasi-irréel de voir enfin réunis sur scène Steve Vai et Terry Bozzio, ex-apprentis du grand Frank devenus eux-mêmes musiciens superstars...



Setlist :

Video Intro : Montana (Roxy 1974)
01. Imaginary Diseases
02. Hungry Freaks Daddy
03. Let’s Make the Water Turn Black
04. Florentine Pogen
05. Pygmy Twylite
06. The Idiot Bastard Son
07. Cheepnis
08. King Kong Variations
09. Don’t Eat That Yellow Snow
10. St. Alphonzo's Pancake Breakfast
11. Father O'Blivion
12. Inca Roads
13. Eat That Question

Break

14. I’m So Cute (T. Bozzio)
15. Tryin’ To Grow A Chin (T. Bozzio)
16. City Of Tiny Lites (T. Bozzio)
17. Punky’s Whips (T. Bozzio)
18. The Black Page (drums) (T. Bozzio)
19. The Black Page # 2 (T. Bozzio S. Vai)
20. Peaches En Regalia (T. Bozzio S. Vai)
21. Montana (S. Vai)
22. Village of the Sun (S. Vai)
23. Echinda’s Arf (S. Vai)
24. Zomby Woof (S. Vai)
25. Chunga’s Revenge (with video)

Rappel n°1 :
26. More Trouble Every Day (T. Bozzio S. Vai)
28. A Token of His Extreme (T. Bozzio S. Vai)

Rappel n°2 :
29. Sofa #2 (T. Bozzio S. Vai)

11:30 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : concerts