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06 décembre 2007

Porcupine Tree, Olympia, 03/12/2007



Cinq mois jour pour jour après leur concert à la Cigale, revoici la deuxième partie de la tournée européenne qui conduit cette fois Porcupine Tree à une salle qui tient du couronnement : l'Olympia.

Même Steven Wilson était suffisamment impressionné par le poids de l'histoire de cette salle pour en toucher deux mots en public, en nous apprenant que ses parents étaient dans la salle... (repérés d'ailleurs juste devant la console de mixage à la mezzanine !)

Inutile de s'étendre sur les qualités habituelles de Porcupine Tree en live. Attardons-nous plutôt sur les spécificités de ce 11e concert du groupe en ce qui me concerne.

Tout d'abord, de ces onze concerts, c'est sans aucun conteste le son plus parfait que j'ai pu entendre. Cela aurait été dommage que ce ne soit pas le cas à l'Olympia, une des salles de France les plus abouties niveau acoustique depuis sa réouverture.

Les animations et court-métrages du Danois Lasse Hoile continuent d'apporter un contrepoint visuel désormais indispensable à la musique déjà très cinématique du groupe. L'apogée de cette combinaison a eu lieu sur LE morceau phare, Anesthetize. Il est rare qu'une oeuvre musicale parvienne à faire ressentir ce dont elle parle. Or, la grande désillusion pour Wilson qu’est le rapport qu’entretiennent les jeunes avec la culture et avec la musique en particulier l’a conduit à mettre en musique des textes qui flirtent littéralement avec l’inspiration d’un Roger Waters, tout simplement. Même émotion, même intelligence sensible du propos, même sublimation de thèmes sombres et émouvants. C'est assez impressionnant, mais en concert, la conjuguaison de la musique de l'album et des images de Lasse Hoile permettent de ressentir cet état d'aliénation surréaliste, comme l'avait justement fort bien réussi Alan Parker avec son film Pink Floyd The Wall.

Steven Wilson a su communiquer juste ce qu'il faut de chaleur et d'humour (bien anglais) avec son public, qui a salué chaque titre de la setlist avec tonnerre d'applaudissements et standing ovation à la fin. On peut ergoter longtemps sur la setlist, mais Steven Wilson ne joue pratiquement plus aucun titre composé avant 1997, les deux plus anciens étaient justement issus de Signify (Dark Matter, et beau cadeau, Waiting (Phase 1)). Ce n'est pas un hasard, c'est le premier album qui peut être considéré comme un effort de groupe et pas comme un album solo déguisé. Avis personnel : au vu des progrès effectués par le groupe en terme de composition, même des titres de Signify paraissent désormais un peu simples par rapport au reste, et ils accusent leur âge.

On peut par contre légitimement regretter l'absence de titres de Lightbulb Sun, ce qui aurait permis d'avoir un très bon équilibre. Mais cette deuxième tournée européenne avait aussi pour but de promovoir le EP de quatre titres issus des sessions de Fear Of A Blank Planet, et c'est ainsi que nous avons pu ré-découvrir sur scène Cheating The Polygraph (dévoilé en septembre 2006 avant la sortie de l'album, mais qui n'avait pas été retenue), et surtout What Happens Now ?, un sommet du groupe qui n'a pas trouvé sa place sur le dernier album simplement parce qu'il ne s'intégrait pas dans le concept.

Nous ne devrions pas revoir Porcupine Tree cette fois avant un bon moment, au mieux fin 2008, car Steven Wilson devrait enfin s'accorder un break. Il sera sans doute tout relatif car en février sortira enfin l'édition "deluxe" de Lightbulb Sun qui aura droit au même traitement que Stupid Dream et les trois derniers albums, à savoir une sortie en CD+DVD-A avec remixage complet (dont surround), et il est question à présent d'un album solo de Steven Wilson !

"You're tying me up, I'm dying of love... It's OK" (Trains)

Setlist:
Fear Of A Blank Planet
What Happens Now ?
The Sound Of Muzak
Lazarus
Anesthetize
Open Car
Dark Matter
Blackest Eyes
Cheating The Polygraph
A Smart Kid
Way Out Of Here
Sleep Together

Rappels:
Waiting (Phase 1)
Trains
Halo

Commentaires

mon avis est bien différent quand à l'orientation musicale actuelle de Porcupine Tree. je trouve au contraire que les morceaux pré-SIGNIFY (et à la rigueur de STUPID DREAM et LIGHTBUL SUN) sont de loin, meilleurs que tout ce que le groupe a fait depuis!
il y avait des contrastes, de la nuance dans leur compositions alors que depuis DEADWING l'artillerie lourde niveau guitares est définitivement pesante et plombe un maximum les morceaux qui auraient besoin de plus d'aération et non de choses tarabiscotées inutilement

Écrit par : Mr. Pleasant | 20 décembre 2007

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