07 juillet 2007
Satellite Party, Trabendo, 02/07/2007
Nuno Bettencourt, photo par Jérôme
Fan absolu de Nuno Bettencourt, cela faisait 12 ans que le guitariste/chanteur/auteur/compositeur n'avait pas remis les pieds sur une scène française ! Depuis le dernier concert d'Extreme en France, le 23 juin 1995 au Zénith... N'ayant pas pu monter depuis la province à l'époque, je n'avais jamais donc pu voir sur scène mon guitariste préféré tous styles confondus. 12 ans d'attente et d'espoir, pour enfin le voir avec un groupe qui n'est qu'un side-project pour lui. Mais de quelle qualité ! L'excellent album de Satellite Party, joyeuse sauterie initiée par Perry Farrell (Jane's Addiction), et fagocytée par Nuno, ne laissait pas entrevoir un tel concert.
Satellite Party repose en fait sur la section rythmique emmenée par Nuno lors des derniers concerts d'Extreme au Japon, Kevin Figueiredo et Carl Restivo, Figueiredo étant par ailleurs le batteur émérite de Dramagods, le dernier groupe fondé par Nuno. Autant dire que le trio guitare/basse/batterie est déjà sacrément rôdé et on peut se douter que ce n'est pas le premier venu qui joue aux côtés d'un monstre de groove comme Nuno...
Le reste du groupe est donc composé de Monsieur Perry Farrell et de Madame sa femme, Etty Farrell. Si on ne présente plus Perry Farrell, l'iconoclaste mais adorable chanteur de Jane's Addiction (mémorable dernier passage à l'Elysée-Montmartre le 25/10/2003 !), on ne connaissait pas bien sa femme... qui assure quelques choeurs et surtout une présence sexy et extrêmement décalée, puisque son apport procède avant tout d'un jeu de scène pas très éloigné d'un peep show. On est complètement dans l'esprit de L.A.... où Perry Farrell est connu pour y être un des musiciens les plus festifs de la scène californienne.
Satellite Party, photo par Jérôme
Fête ? Party ? He bien c'est exactement l'ambiance du show époustouflant, sans une minute de répit, délivré par Satellite Party. L'album ne sortait en France que le jour même, les spectateurs se répartissaient en curieux venus soit voir Nuno, soit Farrell, pas grand-monde ne connaissait l'album d'après les discussions pré-concert, mais le public a très vite adhéré aux terribles refrains concoctés par Farrell, servis sur un plateau par des musiciens d'une cohésion, d'une puissance et d'un groove terrassants.
Le moment émotion, pour beaucoup, dont moi-même bien entendu, fut quand Kevin Figueiredo (le batteur de Nuno chez Dramagods) a entamé la fameuse intro à la batterie de Cupid's Dead d'Extreme, suivi du riff principal et d'une partie du bridge instrumental endiablé, enchaîné sans transition à Ain't No Right de Jane's Addiction : crise cardiaque !
Avoir vu enfin vu Nuno sur scène, dans un cadre aussi intimiste que le Trabendo, est une émotion assez indicible, doublée de la satisfaction de l'avoir vu avec un groupe d'un niveau excellent et avec une prestation où la guitare est nettement plus prépondérante que sur l'album de Satellite Party (solos plus longs, rythmiques à la Nuno = truffées de ghost notes, contretemps, de tourneries ternaires etc.).
L'incroyable mais réelle nouvelle, entendue de la bouche même de Nuno, c'est qu'une vraie reformation d'Extreme, tant attendue, est enfin en train de devenir une réalité : nouvel album plus tournée à venir en 2008... si cela arrive, alors je pourrai mourir en paix. Amen.
Setlist:
Stop! (Jane's Addiction)
Kinky
Insanity Rains
Been Caught Stealing (Jane's Addiction)
Hard Life Easy
Wish Upon A Dog Star
Mountain Song
Milky Ave
Mr Sunshine
Cupid's Dead (extrait, Extreme)
Ain't No Right (Jane's Addiction)
Only Love, Let's Celebrate
Rappel :
Ultra Payloaded Satellite Party
20:35 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : concert, trabendo, extreme, nuno
04 juillet 2007
Mika, Olympia, 30/06/2007
Auteur/compositeur/interprète, le jeune Michael Holbrook Penniman (24 ans), dit Mika, doit bien sourire en repensant aux refus des maisons de disques aux cours des années passées concernant ses démos : trop excentriques, pas assez conformes à la demande... Finalement, encore un artiste qui a réussi à émerger grâce à MySpace et à l'avis du public. Car c'est bien l'an dernier sur le web que la réputation de Mika a commencé à poindre, qu'un de ses titres a commencé à se vendre en téléchargement, et a finalement convaincu un label d'Universal (Island) de tenter le coup. Bien leur en a pris. Barclay, en France, se frotte les mains. Inconnu il y a 6 mois, Mika jouait au Trabendo le 4 avril dernier, et désormais ce 30 juin 2007 dans un Olympia archi-blindé qui tenait presque de l'événement VIP (filmé en caméras HD ; demande incroyable de places au marché noir ; présence de Pascal Nègre d'Universal pour remise d'un double disque de platine...). Les places pour son concert au Zénith en octobre se sont vendues en quelques heures.
Mika, lui, semble vivre un rêve éveillé. Comme il l'a confié au public, quand il était petit et qu'il passait devant l'Olympia (né d'une mère libanaise et d'un père américain, Mika a passé son enfance en France), pour lui cette salle était celle de Jacques Brel et d'Edith Piaf. Cela lui paraissait donc irréel d'investir cette salle à son tour.
Ce n'est pas pour autant que Mika s'est laissé impressionner, et l'artiste a délivré un show tout simplement époustouflant. Bien qu'ayant vu des tas de concerts et étant parfois un peu blasé, je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce qu'un jeune artiste comme lui, ayant finalement une très mince expérience de la scène, en possède déjà pour ainsi dire une totale maîtrise, à tous les niveaux : performance (extraordinaire capacité vocale), jeu de scène (oui, la comparaison avec les plus grands frontmen prend tout son sens), communication avec le public, charisme, passion. Ce mec vit pour et par la musique, et est un pur entertainer-né.
Si Mika compose un deuxième album aussi réussi que le premier, alors il est clair que ce jeune homme va probablement devenir un des plus grandes stars de la musique contemporaine. Il est extrêmement rare d'assister à l'émergence d'un tel talent.
De plus, je n'avais jamais vu une telle ambiance à l'Olympia : un vent de folie a soufflé du début à la fin, avec un public survolté (à la moyenne d'âge pas si jeune que ça), qui n'a fait que sauter et chanter en choeur. Après Relax, Mika a lancé : "Est-ce qu'il y a des Big Girls dans la salle ?" Visiblement pas mal de nanas se sont reconnues, alors Mika a enchaîné : "Alors montrez nous de quoi vous êtes faites !". Sur ce, débarque deux jeunes femmes aux proportions très, très généreuses, en tutu, et c'est parti pour un délire, pas sans rappeler l'esprit des fameuses Fat Bottomed Girls de Queen !
Mika a enchainé les "tubes" (puisque son album n'a en fait aucun point faible), sans aucune baisse de régime, seulement ponctués de deux reprises fort bien réarrangées (Sweet Dreams d'Eurythmics et I Want You Back des Jackson 5 ; excellents choix !).
Au moment du rappel, cinq personnages déguisés en lion, éléphant, poulet, lapin, et perroquet font semblant de se battre. Le lapin gagne, il enlève son masque et on découvre l'excellente et groovy batteur black de Mika (aussi à l'aise dans le rock pêchu qu'aux balais jazzy). Mika a vraiment bien su s'entourer, son groupe sur scène est absolument béton, mention spécialement au bassiste au jeu funky (et hyper efficace aux choeurs), au guitariste et à la section de cuivre (trombone à coulisse). Ils finissent donc le concert sur Lollipop, avec leur déguisement (la tête en moins pour ne pas étouffer !), et c'est la life in cartoon motion qui clôt en beauté le délire, avec pluie de confettis, bulles de savon, ballons, etc.
Véritable OVNI dans le monde de la musique, Mika a su absorber 30 ans de musique, de la pop à la disco, en passant par le glam, le jazz et le funk, pour au final en faire un album très contemporain. C'est enlevé, créatif, dansant et souvent touchant. Son charisme et sa présence sur scène évoquent à la fois la puissance d'un Freddy Mercury ou la sensualité d'un Mick Jagger. Ses capacités vocales hors du commun (il a chanté son premier opéra de Strauss à 11 ans) lui confèrent un atout technique imparable, tout comme sa maîtrise du piano. On ne voit pas bien ce qui pourrait arrêter la déferlante Mika.
Setlist
Relax (Take It Easy)
Big Girl (Your Are Beautiful)
My Interpretation
Billy Brown
Any Other World
Stuck In The Middle
Ring Ring
Sweet Dreams (reprise d'Eurythmics)
Holy Johnny
Happy Ending
I Want You Back (reprise de The Jackson 5)
Love Today
Grace Kelly
Rappel:
Lollipop
Pendant Lollipop les bulles de savons commencent à déferler...
Et ça se termine en pur délire !
12:50 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : concert, mika, olympia
21 juin 2007
Aerosmith, Bercy, 19/06/2007
Ca paraît fou, mais le dernier concert d'Aerosmith en France remontait au 11 juin 1997 à Bercy ! Les ayant ratés à cette époque, je ne me doutais alors pas qu'il me faudrait alors attendre plus de 10 ans pour enfin les voir sur scène.
Or, à force de trop attendre quelque chose, on en vient parfois à être déçu quand on l'obtient. Je ne pense néanmoins pas que ce soit ce qui explique que j'ai ressenti la prestation des Bostoniens comme correcte, mais sans plus.
Aerosmith n'a pas su prendre Bercy par les couilles, c'est clair et net. Des gradins, il était sensible que le groupe n'a pas mis le feu au public, il y a eu trop peu de titres où la fosse a vraiment bougé ou chanté en coeur. J'ai rarement vu un Bercy aussi paisible pour un concert de rock au sens large, alors qu'on avait affaire à une enfilade de classiques.
En dehors de l'infatigable Steven Tyler, les autres membres du groupe commencent hélas vraiment à ressembler des vétérans qui se contentent d'assurer le minimum, exception faite du ténébreux Joe Perry qui n'a quand même pas autant la bougeote que son complice Tyler. Ce dernier n'arrêtant pas d'haranguer la foule et d'arpenter les coursives lui permettant d'aller jusque dans le public, se donne totalement à fond, et assure toujours vocalement.
Mais, Tyler avait beau se démener, il était difficile pour lui d'occuper tout l'espace. Dommage car quand on voit les récents DVD où Aerosmith joue en club aux USA, c'est de la dynamite !
Situé dans les gradins à une distance que j'estime à peu près idéale, j'essaie toujours d'occuper la même zone lors de concert à Bercy. Cela me permet de comparer aussi la qualité du son et je regrette d'avoir à écrire qu'il n'était pas terrible ; la voix, bien mixée en avant, était correctement audible, mais la batterie ruinait le tout à cause d'une réverb' vraiment mal venue, que même mes protections auditives vissées à fond ne permettaient pas de filtrer. Frustrant...
Je reste bien satisfait que Aerosmith soit enfin revenu en France, mais le groupe est sans conteste à revoir dans une salle plus adaptée.
Merci à Jérôme pour l'excellente photo prise avec son zoom optique... Des photos officielles (et superbes) du concert de Bercy sont disponibles ici.
Setlist:
Love In An Elevator
Falling In Love (Is Hard On The Knees)
Cryin'
Eat The Rich
I Don't Want To Miss A Thing
Jaded
Rag Doll
Janie's Got A Gun
Baby Please Don't Go
Hangman Jury/Seasons Of Wither
Dream On
S.O.S. (Too Bad)
Livin' On The Edge
Stop Messin' Around
Sweet Emotion
Draw The Line
Rappel:
Walk This Way
Mama Kin
10:08 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : aerosmith, rock, concert, bercy
15 juin 2007
INXS, La Cigale, 09/06/2007
Le lendemain de leur concert au Festival de Montereau, INXS était donc en tête d'affiche de la Cigale, pour leur premier concert parisien depuis le 1er juillet 1997 !
La seule déception aura finalement été que la salle n'était pas totalement pleine. Pas étonnant : aucun travail de promotion de la part d'Epic pour promouvoir ni leur dernier album, ni le concert. Qu'à cela ne tienne, les spectateurs présents (un brassage assez large de toutes générations) ont vite été chauffés à blanc par un groupe visiblement toujours aussi content de retrouver le chemin d'une vraie tournée européenne. J. D. Fortune n'a pas mis longtemps pour mettre tout le monde dans sa poche, et à partir de Original Sin, la Cigale fut transformée en véritable boîte de nuit rock avec une ferveur me rappelant par moment ce fameux concert de 1993 dont je parle dans ma note précédente.
Cerise sur le gâteau, grâce à l'ambiance, nous eûmes droit à un rappel imprévu, Taste It, issu de Welcome To Wherever You Are (1992), un des tout meilleurs albums de leur carrière, mais méconnu du grand public. C'est l'un des titres les plus électriques et sensuels d'INXS (cf. la prestation osée d'Hutchence dans le clip de l'époque), superbe cadeau pour les fans.
Toutes proportions gardées, le charisme de J.D. Fortune, encore plus efficient dans une salle comme la Cigale est vraiment bluffant. INXS a déjà retrouvé le chemin du succès (charts et radios) en Amérique (et évidemment en Australie), mais il peut également le reprendre en Europe si leur label se décidait à travailler le groupe.
Setlist
Suicide Blonde
Devil's Party
Mystify
Hot Girls
Disappear
By My Side
Afterglow
Hungry
Original Sin
Need You Tonight
What You Need
Folsom Prison (Johnny Cash)
Devil Inside
Pretty Vegas
Rappel #1
God's Top Ten
New Sensation
Never Tear Us Apart
Don't Change
Rappel #2
Taste It
14:10 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : INXS, concert
11 juin 2007
INXS, Festival Montereau Confluences, 08/06/2007
La dernière (et première fois) fois que j'avais vu INXS, c'était le 10 juin 1993 à Bordeaux, soit 14 ans quasiment jour pour jour. Ce concert restera à jamais gravé dans ma mémoire ; non seulement INXS était mon groupe préféré, mais en plus, Michael Hutchence reste encore aujourd'hui le plus fantastique et sensuel frontman que j'ai pu voir sur scène.
Suite à deux tournées marathon pour les albums qui les avaient installés au faîte de la gloire internationale (Kick en 1987 et X en 1990), INXS avait intelligemment décidé d'expérimenter en sortant un album très réussi artistiquement (Welcome To Wherever You Are, 1992), suivi d'une tournée de clubs ou de "petites" salles, le groupe étant vraiment las des stades et autres arènes.
Ceci permit donc de voir INXS dans d'excellentes conditions, et la Médoquine de Bordeaux fut investie notamment par bon nombre de lycéens pas intimidés à l'idée de faire la fête à la veille de l'épreuve de philo du bac 1993. La salle fut transformée en dancefloor où le public resortit éreinté et quasiment en transe ! Pour ceux qui ont vu la vidéo Live Baby Live du concert de juillet 1991 au Wembley Stadium devant 90 000 personnes, imaginez la même ferveur dans une petite salle surchauffée...
INXS n'avait pas remis les pieds en France depuis le 1er juillet 1997 (Paris, Zénith), Hutchence étant décédé quelques mois plus tard (novembre 1997). Le groupe n'est pas resté pour autant inactif et a repris en 2000 le chemin des concerts avec Jon Stevens (ex-Noiseworks) au chant, pour quelques tournées dont la seule en Europe (Just For Kicks) remonte à 2003 (sans passage par la France). Néanmoins, on attendait toujours un album...
C'est de manière très improbable qu'INXS a donc retrouvé un chanteur : grâce à l'émission américaine Rock Star, qui a permis d'auditionner des prétendants à la mission a priori impossible, succéder à Michael Hutchence. Miracle : le vainqueur, le Canadien J.D. Fortune, possède des qualités que même le groupe n'aurait sans doute pas espéré au départ. Le nouvel album, Switch, sorti fin 2005 (mais plus d'un an après en France, sans aucun travail de promo), confirmait tous les espoirs placés en Fortune : non seulement il ne cherchait pas à "remplacer" Hutchence, mais il ne dénaturait pas le son du groupe, au contraire ; il y contribuait en se montrant fin parolier (ce qu'était aussi Hutchence). C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Fortune emporta le concours, car INXS avait proposé aux prétendants d'écrire les paroles et mélodies vocales d'un titre composé par leurs soins, et la version de Fortune était de loin la meilleure, ce qui donna le single Pretty Vegas qui fit un carton aux USA et au Canada.
Il restait donc à voir ce que INXS 2.0 allait donner sur scène. Présent de manière un peu inattendue au festival de Montereau Confluences (à 100 km de Paris), le groupe assurait la tête d'affiche du vendredi soir. Après Michel Delpech et Axelle Red, il n'est pas exagéré d'écrire qu'INXS, en débutant son set par Suicide Blonde, a légèrement décoiffé le public un peu sage constitué en majorité de familles tranquilles. Disposant de leur propre rampe de lights, et de leur propre ingénieur du son, la différence de qualité technique était sensible. Et quelle puissance ! En quelques chansons, le public était dans la poche, et pourtant INXS n'a pas joué la carte de la setlist "best-of" puisque pas moins de 7 titres (sur 11) du dernier album furent joués ! La setlist ne fut donc pas adaptée pour le festival, et INXS laissa même de côté leur premier tube international, Original Sin.
Le plus gros atout sur scène d'INXS 2.0, c'est sans doute finalement le même (toutes proportions gardées) que celui de la version 1.0... son chanteur ! Car J.D. Fortune est un sacré entertainer qui sait vraiment aller chercher le public, le faire réagir, et il est de surcroît un interprète à la fois juste et très énergique. Arpentant inlassablement l'immense scène du festival, Fortune a su conquérir peu à peu les 6000 spectateurs du festival. Kirk Pengilly et Tim Farriss n'étant pas en reste au niveau de l'occupation de l'espace. Beau set de 1h30, 17 titres, pour un show sans aucune faille : de superbes retrouvailles qui me firent vraiment chaud au coeur ! Voilà qui augurait bien du concert parisien du lendemain, dans une toute autre configuration : la Cigale (1500 places). A suivre dans une prochaine note...
Setlist
Suicide Blonde
Devil's Party
Mystify
Hot Girls
Disappear
By My Side
Afterglow
Hungry
Never Let You Go
Need You Tonight
What You Need
Folsom Prison (Johnny Cash)
Devil Inside
Pretty Vegas
Rappel:
God's Top Ten
New Sensation
Never Tear Us Apart
Don't Change
17:00 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : INXS, concert