18 octobre 2009
Porcupine Tree, Olympia, 13/10/2009
J'ai le sentiment d'avoir tout dit sur le groupe, car les concerts n'ont pas manqué ces dernières années dans notre belle capitale (Elysée-Montmartre en 2006, Cigale puis Olympia en 2007).
Le plaisir de les retrouver pour la deuxième fois à l'Olympia semblait partagé puisque Steven Wilson s'est encore fendu d'un petit speech sur l'honneur que cela représente pour son groupe de jouer dans une salle si mythique ; par ailleurs la présence de ses parents aux place n°1 et 2 du premier rang de la mezzanine en disait long sur l'importance donnée à ce concert. Côté VIP, on a pu aussi apercevoir les membres de Marillion, qui devaient jouer le lendemain au Bataclan.
Le concert était composé de deux sets séparés par un entracte de 10 minutes. Le premier set était sans surprise constitué de l'intégralité du cycle de 55 minutes The Incident, composé de 14 titres à la base enchaînés sur album, mais ponctués ici de courtes pauses, changement d'instruments oblige. Le gros problème de ce cycle est le déséquilibre majeur entre ses différentes pistes, une part beaucoup trop importante affichant entre 1 et 2 minutes, ce qui donne l'impression d'idées non achevées. C'est frustrant, et au final sur 14 pistes il n'y a que 6 pistes qui ressemblent à de vraies chansons (d'une durée supérieure à 4 minutes). De surcroît, elles sont loin d'être toutes aussi inspirées que les œuvres passées de Porcupine Tree. Tout cela reste plaisant à écouter (Drawing The Line et son refrain particulier passant ainsi mieux en live), mais le seul véritable grand moment, sur disque comme sur scène, reste le plat de résistance Time Flies, avec son rythme très entraînant et hypnotique, son break hyper floydien et ses paroles délicieusement nostalgiques.
Le deuxième set fut heureusement parfait de bout en bout (accentuant ainsi au passage la différence de niveau entre les nouvelles compositions et les anciennes...), brassant intelligemment albums, classiques et raretés. Une pépite de Deadwing a ainsi été exhumée (The Start Of Something Beautiful) avec délice. Deux morceaux très longs, Russia On Ice (plus joué depuis combien d'années ?) et Anesthetize (devenu un véritable classique remportant la première place à l'applaudimètre) ont été raccourcis intelligemment et enchaînés avec goût. Strip The Soul, choix solide tiré de In Absentia, n'avait plus été joué depuis la tournée supportant l'album. Grosse surprise et gros succès aussi avec Normal, jamais joué sur la tournée précédente avec tout le groupe. Cette fantastique variation sur les paroles et la mélodie principale de Sentimental, disponible sur l'EP Nil Recurring sorti peu de temps après Fear Of A Blank Planet, a largement remporté l'adhésion du public. The Incident, c'est aussi un double album et Wilson a eu la bonne idée de jouer sur cette tournée le titre le plus solide du deuxième CD, à savoir le dynamique et intrigant Bonnie The Cat, qui nous a offert encore une superbe démonstration de bon goût du monstrueux batteur Gavin Harrison.
Les inamovibles Lazarus et Trains sont devenus des hymnes rituels, mais dont on ne lasse pas tellement ils sont gorgés d'émotion. Finalement, chaque euro dépensé dans ce cher Olympia valait encore le coup, ne serait-ce que pour ce deuxième set qui restera longtemps dans les mémoires.
Setlist:
Set 1
The Incident
Set2
The Start of Something Beautiful
Russia on Ice
Anesthetize
Lazarus
Strip the Soul
.3
Normal
Bonnie The Cat
Rappels:
The Sound of Muzak
Trains
11:36 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : concert, porcupine tree, olympia
Commentaires
C'est vrai que ce deuxième set était vraiment énorme et confirme la baisse de niveau de The Incident sensation partagé par tout le public à la vue de la différence d'ambiance entre le set 1 et le set 2 . Heureusement que la qualité live de porcune tree a permis tout de même d'apprécier le premier set.
Écrit par : Arnaud | 18 octobre 2009
Non, Marillion devait jouer le 14/10 au Bataclan, et non à l'Olympia (qu'ils ont foulé en début d'année) ! :-)
Écrit par : Jerome | 19 octobre 2009
Concernant "Russia on Ice", la dernière fois qu'elle a été jouée remonte à fin novembre 2003, à la Maroquinerie !
J'ai également mémoire du concert du Club Dunois mi-octobre 1999, où ce titre a également été joué alors que "Lightbulb sun" n'était pas encore sorti.
10 ans déjà !!!
Écrit par : Jerome | 19 octobre 2009
Exact ! merci pour la correction :)
et aussi pour les précisions.
Écrit par : Seb | 21 octobre 2009
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