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02 juillet 2009

Chickenfoot, Olympia, 29/06/2009


(c) photo : Jérôme

Annoncé l'an dernier, le projet du super-groupe Chickenfoot ressemblait à un fantasme de la scène rock américaine : Joe Satriani, le maître Jedi absolu de la 6-cordes électrique ; Sammy Hagar, ex-chanteur de Van Halen ; Michael Anthony, (ex?) bassiste de Van Halen ; et enfin Chad Smith, batteur des Red Hot Chili Peppers, maître d'ouvrage de cette formation hors norme, sans précédent.

L'album, sorti en juin, a montré que le groupe avait pour but de prendre du bon temps, et certainement pas de prétendre à révolutionner le rock. L'album est une collection de titres de big rock testostéronés qui fleurent bon de toute part le style de Van Halen. Entré directement en 4e place du top albums US, Chickenfoot voit son coup d'essai plébiscité par le public, il y aura donc très probablement une suite, avec cette fois un objectif d'album peut-être un peu moins convenu.

Néanmoins, l'album est très plaisant à écouter car si les compositions ne sont pas très originales, elles sont fort accrocheuses grâce au talent de ces vieux briscards. L'intérêt principal de ce genre de formation réside en général in fine dans l'interprétation proposée sur scène. Difficile donc de résister à la tentation d'aller voir ce line-up sur scène, en particulier à l'Olympia, dont Sammy Hagar a souligné lui-même en cours de route l'incroyable qualité sonore, aussi bien pour eux sur scène que pour nous dans la salle.

Le concert a confirmé que c'est bien en live que réside tout l'intérêt de Chickenfoot. Les compositions mettent facilement le feu au public, et les refrains téléphonés genre "Oh, yeah" relèvent du divertissement auquel on se prête volontiers. De surcroît, ces musiciens sont tous un régal visuel tant ils sont doués dans leurs instruments respectifs. Sammy Hagar, à 61 ans, reste un frontman de premier ordre ; l'ex-entertainer de Van Halen est d'une aisance déconcertante aussi bien dans ses vocalises que dans son jeu de scène, ou encore dans son rapport avec le public. Michael Anthony, comme dans Van Halen, assure des fondations en béton à la rythmique (jeu très habile aux doigts ou au mediator, selon la puissance requise), et se charge de tous les chœurs aigus comme à la grande époque de Van Halen. Et sa basse en forme de bouteille de Jack Daniel's, issue de la grande période Van Halen, est un toujours un must de bon goût...


(c) photo : Metal Traveller

Joe Satriani est au firmament de son talent, car il exploite ici parfaitement son jeu si goûteux en rock/blues. Il sert parfaitement le groupe et c'est un soulagement de le voir enfin au service d'un ensemble plutôt que comme soliste. Sa prestation m'a rappelé son passage éclair impeccable de bon goût lorsqu'il avait remplacé au pied levé Richie Blackmore dans Deep Purple en 1994. Il n'avait pas rejoué dans un vrai groupe depuis ! Puisse-t-il s'investir à fond dans Chickenfoot désormais.

Enfin, Chad Smith, le monsieur groove des Red Hot, semble bien être le chef d'orchestre du quatuor. Totalement déjanté, le bonhomme semble vivre avec facilité le break à durée indéterminée de son groupe principal. Il en profite d'ailleurs pour distiller un jeu redoutable de puissance, moins funky que dans les Red Hot bien sûr, mais très incisif, voire tribal (cf. Avenida Revolution). C'est vraiment un de mes batteurs préférés, et c'était très agréable de le voir dans un contexte plus intimiste qu'un concert à Bercy des Red Hot.

A noter que Chickenfoot a délibérément choisi ne pas interpréter sur scène des titres issus des répertoires de leur groupes d'origine, mais Satriani a fait une petite exception en jouant le court Midnight en tapping. Enfin, l'ultime rappel a été pioché dans le premier groupe de Sammy Hagar, Montrose, qui avait joué en 1975 à l'Olympia ! Hagar nous a narré avec une petite émotion ce souvenir. Il n'avait pas remis les pieds dans la salle depuis... espérons qu'il les remettra beaucoup plus vite désormais.

Setlist:

Avenida Revolution
Soap On A Rope
Sexy Little Thing
Oh Yeah!
Runnin’ Out
Get It Up
Down The Drain
Bitten By The Wolf
My Kinda Girl
Learning To Fall
Midnight (Joe Satriani)
Turnin’ Left

Rappel:
Future In The Past
Bad Motor Scooter (Montrose)

Commentaires

Hey, je pouvais te fournir la 2e photo également, avec tout ce que j'ai shooté... :-)

Écrit par : Jerome | 02 juillet 2009

Effectivement, vu comme ça, ça fait envie...
Bon, ils vont bien repasser un jour !

Écrit par : Archaos | 02 juillet 2009

Bon de ce que je comprends, j'aurais du rester un jour de plus sur Paris :(
Le prix m'a vraiment fait reculer , en fait ... Ca a beau être des légendes, 60 euros tout de même

Écrit par : Angrom | 03 juillet 2009

Les commentaires sont fermés.