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06 juin 2009

Dram Theater

Les comptes-rendus des soirées de dégustation et les commentaires sur les bouteilles sont désormais exclusivement sur ce blog dédié : http://dramtheater.free.fr. Bonne lecture !

12:44 Publié dans Whisky | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : whisky

12 mai 2008

Soirée Bushmills, 11/04/08

Compte-rendu et notes de dégustation par Arnaud

Ce 11 avril 2008, le Club de la Maison du Whisky nous invitait dans le cadre du centre culturel irlandais pour une soirée spéciale Bushmills 1608 que nous avions eu la chance de pouvoir tester lors du Whisky Live 2007, ce qui ne fut pas le cas de tous le monde d'après Jean-Marc (quantités fort limitées pour cette version présentée alors plus de six mois avant sa sortie !).

Le lieu était vraiment agréable, accompagné d'un temps clément qui nous a permis de prendre un peu l'air entre chaque verre. Hé oui, car il n'y avait pas que le 1608 comme je le pensais... La configuration de la dégustation se présentait sous la forme de quatre stands tenus par du personnel de chez Diageo. Voici donc les whisky proposés :

  • Bushmills 12 ans 40% : vieilli en fût de xeres, en vente exclusive au Visitor Center de Bushmills. La dégustation débutait donc par ce 12 ans que j'ai trouvé assez fermé comme nez, très marqué par la céréale et une présence de grain en bouche avec une finale courte. Pas vraiment emballé, assez standard. En discutant lors de la dégustation, j'ai découvert que bon nombre de personne ont voté pour ce whisky comme le meilleur de la soirée ! Suis-je encore passé à côté du premier whisky dégusté ? J'ai donc décidé de faire une deuxième dégustation et il m'a paru beaucoup plus ouvert avec une belle finesse en bouche. Rien à voir à la première ! Ma deuxième dégustation ayant eu lieu après le dernier whisky à 53 %, elle ne peut être complète mais je pense que c'est un whisky a découvrir à l'occasion.
  • Bushmills 16 ans 40%, port finish, que nous connaissons déjà (cf. soirée rugby juin 2007). Ce Bushmills est un mélange de sherry cask et de bourbon cask qui vieillit 6 mois dans un fût de porto. Une version que j'apprécie et je ne suis pas le seul, n'est ce pas Seb ! A comparer avec le 1608 pour le rapport/qualité prix.
  • Bushmills 1608 46% : la star de la soirée (on est là pour lui après tout !). Voici la description qui en est faite sur le site de LMDW : cette version commémorative s’apparente davantage à un pure pot still whiskey élaboré à partir d'orge maltée et d'orge non maltée, produit en Irlande du Sud qu'à un single malt d’Irlande du Nord distillé trois fois. Ajoutez à cela qu'elle flirte avec les notes boisées-vanillées de l’American whiskey. N'est-ce pas là l'archétype même du whiskey irlandais ! A noter qu'entre dans sa composition 30% de cristal malt, un malt séché de manière rapide à la façon du whisky de grain. Cette deuxième dégustation ne m'a pas déçu contrairement à Bertrand. Nez : fruit rouge, abricot. Bouche : expressive, moelleuse, gourmande, caramel, fruit rouge, vanille. Finale : désolé, je n'ai rien noté.
  • Bushmills 1989 53 %, single cask, rhum finish : ne se trouve quasiment plus. Je n'ai rien noté sur celui-ci car croyant l'avoir déjà gouté mais il semble que ce n'était pas le même fût que lors de la dégustation du 14/03/06.
  • Bushmills Millenium 1975 43% (mis en bouteille en 2000) : ce whisky était la surprise de la soirée, non prévu au programme... en principe la cerise sur le gateau. Hé bien, bof bof. Un nez citron verveine plaisant, une bouche fine mais sans plus ; pas une grande découverte.

Une soirée agréable, avec une confirmation pour le 1608 et le 1989.

16:20 Publié dans Whisky | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Whisky, alcool, Bushmills

08 mai 2008

Dégustation du 15/04/08 - Bruichladdich, Bowmore, Caol Ila

Qu'il fait bon de revenir au Auld Alliance ! Voilà un peu plus de deux ans jour pour jour que le Club de la Maison du Whisky ne s'était plus réuni dans le seul pub 100% écossais de Paris, pourtant si en phase avec notre passion, avec ses superbes rayonnages alignant d'alléchants single malts... Succès du club oblige, nous devions arriver à nous entasser dans le pub avec le double de participants qu'auparavant, autant dire que nous n'eûmes pas vraiment froid. Les drams de la soirée étaient tous dégustés en aveugle, leur identité n'ayant été révélée qu'après le tout dernier verre. Pourquoi ? Parce qu'il s'agissait d'une thématique Islay, et que le premier a permis d'en tromper plus d'un...

Bruichladdich 1989, 17 ans, 46%

Islay, single cask, non filtré à froid, mis en bouteille par Signatory Vintage.

  • Nez: fin bien qu'assez discret, il est légèrement floral et assez malté, évoquant par cet aspect un Speyside avec des notes de fruits jaunes.
  • Bouche: le floral fait place à du végétal, apportant une jolie fraîcheur. L'ensemble est assez mono-saveur, avec une amertume très bien équilibrée.
  • Finale: assez longues, les notes salées dominent, ce qui apporte un prolongement intéressant avec la bouche qui ne ne l'était pour ainsi dire pas du tout.

Evidemment, sans aucune trace de tourbe ou d'iode, on ne pense pas à Islay, et pourtant... Bruichladdich est la seule distillerie de l'île à produire des single malts dont toute trace de tourbe peut être absolument absente, ce qui est bien le cas de ce fût. Les seuls points communs avec les autres Islay sont plus à chercher du côté des notes salées et herbacées. A 53€, c'est une bouteille d'un très bon rapport qualité-prix, idéale pour amener de la variété et de l'originalité dans sa cave, et bien entendu redoutable pour piéger ses amis au blind-test !

Bowmore 1988, 17 ans, 46%

Cette bouteille n'étant pas encore en vente, je n'ai pas plus d'informations que celles-ci : Islay, mis en bouteille par Gordon & MacPhail

  • Nez: d'un très bel équilibre, c'est l'iode et lègèrement la tourbe qui déploient leur séduction, avec des notes mentholées en arrière-plan. C'est fin, c'est superbe.
  • Bouche: modérément salée, ce sont les notes florales, en particulier de violette, qui trahissent immédiatement un Bowmore.
  • Finale: plutôt longue, elle est suave et d'une très grande élégance. L'iode et le sel, se mélangeant de façon harmonieuses, confirment à 100% un Islay et bien entendu un Bowmore.

Contrairement au Bruichladdich ci-dessus, il ne faut pas plus d'une gorfée pour reconnaître Bowmore, grâce à ces notes de violette si caractéristiques. Un très bon Bowmore, mais difficile à caractériser ; on a presque envie de dire "un Bowmore de plus". Personnellement, je préfère les Bowmore brut de fût, non réduits.

Caol Ila 1996, 11 ans, 46%

Islay, single malt, mis en bouteille par Gordon & MacPhail.

  • Nez: dense ! Mélange de tourbe, herbe coupée, iode, poivre.
  • Bouche: puissante, elle est néanmoins sèche, déployant une fougue épicée du plus bel effet. Place est faite ensuite à des notes d'agrumes.
  • Finale: Longue et grasse ! Voilà de quoi "mâcher"... de superbes notes salées se mélangent à une tourbe fougueuse qui transportent directement en bord de mer.

Voilà le type de single malt d'Islay (cela ne faisait aucun doute) qui nous rappelle immédiatement pourquoi cette île est le Graal des amateurs de whisky... Au jeu du blind-test, j'étais parti sur un Ardbeg ; c'est en fait un Caol Ila plutôt costaud pour son degré en fait modeste. Au prix de 58€, c'est une bouteille au rapport qualité-prix imbattable. Encore un superbe tour de force d'un embouteilleur indépendant.

La soirée de dégustation d'avril 2008 fut donc vraiment à la hauteur et c'est avec grand plaisir que nous avons terminé sur une belle assiette de haggis, nips and tatties !

01 mars 2008

Soirée Nikka - 27/02/08



Cette première soirée du Club de la Maison du Whisky intégralement consacrée au Japon couronne en quelque sorte une évolution des goûts et des préjugés. Premier producteur (en volume) de whisky au monde, devant l'Ecosse, le Japon produit certes des blends totalement copiés sur l'Ecosse (avec parfois des malts écossais dedans !), mais sur le plan des single malt, les distilleries japonaises n'ont plus grand-chose à démontrer. Et cela commence à furieusement se faire savoir chez les initiés et au-delà.

Certains single malt japonais obtiennent même de meilleures notes que les écossais lors de dégustation à l’aveugle, comme le Yoichi 10 ans, élu best of the best par Whisky Magazine en juin 2001.



Yoichi est justement l'une des deux distilleries du producteur Nikka. Construite en 1934 et située sur l'île d'Hokkaido, Yoichi propose probablement la crème de la crème des single malt japonais, en général tourbés, et demeure la perle du Nikka. L'autre distillerie japonaise due Nikka, Miyagikyo (construite en 1969), se situe sur l'île principale de Honshū, et produit des whiskies de malt (non tourbés) ainsi que des whiskies de grain.

Le whisky de grain est apparu en 1830 après le perfectionnement par Aeneas Coffey de l'alambic à colonne (patent still, à distillation continue). Initialement, le grain utilisé était de l'orge non maltée, mais il a été progressivement remplacée par un mélange de céréales à forte proportion de maïs, plus de l’orge, de l’orge maltée, du seigle et du blé. Le whisky de grain n'est quasiment jamais embouteillé tel quel, mais est utilisé pour l'assemblage de blends. Ses caractéristiques (goût neutre) sont utilisées pour "lisser" les single malts. Mais... il arrive parfois que certains single grain vieillis valent la peine d'être d'embouteillés et non pas mélangés aux single malt ; ils peuvent alors rivalisent avec les meilleurs single malt. C'est ce que propose le groupe Nikka grâce à Miyagikyo, et là encore le Japon se démarque face à l'Ecosse, qui ne compte plus que sept distilleries produisant du whisky de grain, la plupart n'en vendant pas aux particuliers mais uniquement à d'autres distilleries pour fabriquer leurs blends.


La soirée avait lieu chez Noriem, un magasin de mode de la rue Saint Honoré qui propose des objets (prêt-à-porter et décoration) sophistiqués, fusions de tradition et modernité japonaises. Tout en appréciant la démarche de proposer un endroit thématiquement relié au Japon, on peut toutefois regretter le manque de convivialité d'un magasin de mode chic (lignes épurées, disposition pas adaptée à recevoir un large public, etc.), et les problèmes fonctionnels qui vont avec (pas de toilettes...).

Certains linéaires avaient toutefois été vidés pour accueillir des dizaines de bouteilles de Yoichi et de Miyagikyo, avec nombre de single cask désormais épuisés mais qui avaient fait sensation aux derniers Whisky Live ! Néanmoins, les whiskies proposés à la dégustation, pas moins de cinq (plus deux cocktails différents à base du produit d'entré de gamme de chez Nikka, le blend From the barrel), étaient très alléchants.


Il s'agissait en effet de déguster les quatre whiskies (dans de belles bouteilles sérigraphiées) composant le coffret 70e anniversaire de Nikka : un single malt 12 ans de chez Yoichi, idem de chez Miyagikyo, un single grain, et un blend des trois. Enfin, le cinquième whisky était une nouveauté, une curiosité, mise sur le marché en novembre 2007 : un single coffey malt, limité à 3027 bouteilles pour le monde.

Concernant le détail des commentaires de dégustation, j'invite à reporter à la note complète postée sur le blog de la Maison du Whisky. Tout était d'un très bon niveau, rien de décevant comme d'habitude avec Nikka. Je me contente pour ma part de noter relativement sur 5 ces cinq whiskies :

Coffret 70th anniversary Nikka:
- Blend Nikka 12 ans, 58%: 3,5/5
- Single coffey grain Nikka 12 ans, 58%: 3/5
- Single malt Miyagikyo 12 ans, 58% : 4/5
- Single malt Yoichi 12 ans, 58% : 4,5/5

Single coffey malt 55% : 4/5

Ce "single coffey malt" est donc une véritable curiosité, puisqu'à l'instar des single grains, ce single malt a été distillé dans un alambic à colonne. Une originalité qui permettait donc d'avoir en une seule soirée la totalité des grands types de whiskies, et avec de l'innovation... ce qui met une fois de plus au whisky japonais de se distinguer. En tout cas, ce coffey malt est une réussite insolente, au juste prix par rapport à sa qualité.






Le représentant de Nikka en France, toujours aussi sympathique

Le whisky japonais, dont le fer de lance est incontestablement le producteur Nikka, a de beaux jours devant lui. En continuant d'aligner de telles réussites, il est impossible que la réputation du whisky japonais ne dépasse le cercle des amateurs passionnés. Il y a en tout cas des axes de communication possibles, comme inviter à déguster les classiques des restaurants japonais, tels sushis et makis, avec certains malts iodés de Yoichi, qui se marient très bien avec. Dommage d'ailleurs que cette soirée Nikka ne proposait d'ailleurs pas d'association de ce type, les rares sushis distribués ayant été à la fois bien trop peu nombreux par rapport à l'affluence, et pas servis aux bons stands.


Jacky et Jérôme, le maître Jedi et le padawan de l'art de la force de vente



Je veux ce single cask Yoichi 1990 à 60% !



"Inutile d'insister, il n'y a plus une goutte de Yoichi 12 ans... !"

22:45 Publié dans Whisky | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : whisky, nikka, japon, yoichi, miyagikyo

17 février 2008

Dégustation du 07/11/07 - Dalmore, Glenburgie, Arran, Laphroaig

Ayant de grandes difficultés à faire vivre ce blog, je n'ai pas pu encore couvrir la saison 2007-2008 du club de la Maison du Whisky. Après un Whisky Live en septembre 2007 de très haute tenue en ce qui concerne les whiskies présentés, la première dégustation de la saison a eu lieu en novembre 2007, sur trois soirées (petite taille du Harry's Bar oblige).

Arrivé très en retard ce soir-là, en nage et sans possibilité de s'asseoir (petite salle du sous-sol pleine comme un oeuf), j'avoue que les conditions de dégustation n'étaient pas optimales et je n'ai pas apprécié ces whiskies à leur juste valeur. Je m'abstiendrai donc de commentaires de dégustation détaillés, surtout en écrivant trois mois plus tard, surtout que pour une fois je n'avais pas pris de notes.

Je renvoie donc à la note du blog de la Maison du Whisky pour le détail et les commentaires de dégustation, que je me permets juste de nuancer de mémoire.

Le Dalmore 12 ans, 43 %, embouteillé en 1988, n'a pas impressionné grand-monde visiblement, malgré le fait que c'était un collector puisque cette version n'est plus en vente depuis longtemps.

La première star de la soirée était censée être ce Glenburgie très âgé (35 ans), de chez Gordon & MacPhail, alors encensé dans le Whisky Mag' par Martine Nouet, qui lui a décerné un 9/10 très rare, contrebalancé par un tout de même très bon 8/10 par Dave Broom. Je me souviens d'une belle finesse en bouche tirant à la fois sur les agrumes et les fruits jaunes, mais à 164€, non merci...! Evidemment il faudrait le regoûter dans de bonnes conditions, j'ai totalement conscience que je suis passé à côté de ce Glenburgie.

Le troisième whisky de la soirée était une jolie découverte de la gamme étendue d'Arran, distillerie de l'île du même nom, qui continue à se démarquer par des affinages toujours plus recherchés. Cette version à 50% provient de fûts de xèrès fino de chez Valdespino. Il n'y a pas à chipoter, Arran est un des maîtres des affinages, personnellement je ne cours pas trop après ces styles de vieillissement, mais quand c'est aussi bien fait, à un prix correct (61€), je suis convaincu.

Signatory Vintage a embouteillé en 2007 de nouveaux fûts de Laphroaig de 1991, tous à la force du fût, avec donc des degrés divers selon le fût. Déjà dégusté lors du Whisky Live 2007, mais du même fût, ces Laphroaig 16 ans, à "seulement" 83€, sont une réussite de plus pour l'embouteilleur Signatory Vintage, qui semble de toute façon relativement intouchable dans sa gamme Cask Strength. Une valeur sûre qui était déjà sur ma liste d'achat depuis le Whisky Live.