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08 mai 2008

Dégustation du 15/04/08 - Bruichladdich, Bowmore, Caol Ila

Qu'il fait bon de revenir au Auld Alliance ! Voilà un peu plus de deux ans jour pour jour que le Club de la Maison du Whisky ne s'était plus réuni dans le seul pub 100% écossais de Paris, pourtant si en phase avec notre passion, avec ses superbes rayonnages alignant d'alléchants single malts... Succès du club oblige, nous devions arriver à nous entasser dans le pub avec le double de participants qu'auparavant, autant dire que nous n'eûmes pas vraiment froid. Les drams de la soirée étaient tous dégustés en aveugle, leur identité n'ayant été révélée qu'après le tout dernier verre. Pourquoi ? Parce qu'il s'agissait d'une thématique Islay, et que le premier a permis d'en tromper plus d'un...

Bruichladdich 1989, 17 ans, 46%

Islay, single cask, non filtré à froid, mis en bouteille par Signatory Vintage.

  • Nez: fin bien qu'assez discret, il est légèrement floral et assez malté, évoquant par cet aspect un Speyside avec des notes de fruits jaunes.
  • Bouche: le floral fait place à du végétal, apportant une jolie fraîcheur. L'ensemble est assez mono-saveur, avec une amertume très bien équilibrée.
  • Finale: assez longues, les notes salées dominent, ce qui apporte un prolongement intéressant avec la bouche qui ne ne l'était pour ainsi dire pas du tout.

Evidemment, sans aucune trace de tourbe ou d'iode, on ne pense pas à Islay, et pourtant... Bruichladdich est la seule distillerie de l'île à produire des single malts dont toute trace de tourbe peut être absolument absente, ce qui est bien le cas de ce fût. Les seuls points communs avec les autres Islay sont plus à chercher du côté des notes salées et herbacées. A 53€, c'est une bouteille d'un très bon rapport qualité-prix, idéale pour amener de la variété et de l'originalité dans sa cave, et bien entendu redoutable pour piéger ses amis au blind-test !

Bowmore 1988, 17 ans, 46%

Cette bouteille n'étant pas encore en vente, je n'ai pas plus d'informations que celles-ci : Islay, mis en bouteille par Gordon & MacPhail

  • Nez: d'un très bel équilibre, c'est l'iode et lègèrement la tourbe qui déploient leur séduction, avec des notes mentholées en arrière-plan. C'est fin, c'est superbe.
  • Bouche: modérément salée, ce sont les notes florales, en particulier de violette, qui trahissent immédiatement un Bowmore.
  • Finale: plutôt longue, elle est suave et d'une très grande élégance. L'iode et le sel, se mélangeant de façon harmonieuses, confirment à 100% un Islay et bien entendu un Bowmore.

Contrairement au Bruichladdich ci-dessus, il ne faut pas plus d'une gorfée pour reconnaître Bowmore, grâce à ces notes de violette si caractéristiques. Un très bon Bowmore, mais difficile à caractériser ; on a presque envie de dire "un Bowmore de plus". Personnellement, je préfère les Bowmore brut de fût, non réduits.

Caol Ila 1996, 11 ans, 46%

Islay, single malt, mis en bouteille par Gordon & MacPhail.

  • Nez: dense ! Mélange de tourbe, herbe coupée, iode, poivre.
  • Bouche: puissante, elle est néanmoins sèche, déployant une fougue épicée du plus bel effet. Place est faite ensuite à des notes d'agrumes.
  • Finale: Longue et grasse ! Voilà de quoi "mâcher"... de superbes notes salées se mélangent à une tourbe fougueuse qui transportent directement en bord de mer.

Voilà le type de single malt d'Islay (cela ne faisait aucun doute) qui nous rappelle immédiatement pourquoi cette île est le Graal des amateurs de whisky... Au jeu du blind-test, j'étais parti sur un Ardbeg ; c'est en fait un Caol Ila plutôt costaud pour son degré en fait modeste. Au prix de 58€, c'est une bouteille au rapport qualité-prix imbattable. Encore un superbe tour de force d'un embouteilleur indépendant.

La soirée de dégustation d'avril 2008 fut donc vraiment à la hauteur et c'est avec grand plaisir que nous avons terminé sur une belle assiette de haggis, nips and tatties !