19 mars 2009
Franz Ferdinand, Olympia, 17/03/2009
En moins de 6 ans et en 3 albums, Franz Ferdinand a déjà aligné un nombre impressionnant de tubes, et il est d'ailleurs très difficile de trouver un autre groupe issu du Royaume-Uni à avoir aligné autant de refrains, devenus de gros classiques, en si peu d'années.
Le groupe a su proposer un rock vitaminé, mâtiné de funk et d'énergie punk, avec des influences aussi variées que Talking Heads, The Beatles ou The Kinks. Mieux, il a su évoluer doucement, mais sûrement, au gré de ses 3 albums. Le premier ne comportait aucun temps mort, ce qui pouvait fatiguer. Le deuxième a su ralentir le tempo sur des titres bien choisis, laissant transparaitre une certaine élégance purement britannique. Enfin, le dernier album propose un ralentissement général du tempo, avec un élargissement certain du champ sonore : pour la première fois, il y a des claviers, et du meilleur effet ! "On a essayé de construire le disque selon le modèle d’une nuit de sortie : il y a d’abord une première partie de préparation, une excitation latente, puis le climax de la soirée, et enfin le retour au bercail, avec l’aube naissante et la fatigue", a déclaré le groupe à sa sortie. La présence de claviers (au son délicieusement distordu, style eighties) était indispensable pour accomplir ce but et chauffer à blanc le public sur le dancefloor.
Dancefloor, c'est d'ailleurs ce à quoi la fosse de l'Olympia a ressemblé pendant les 1h20 de concert (un peu court, mais diablement intense et épuisant). On n'était pas loin de l'ambiance de folie du fameux concert historique (gravé pour la postérité en DVD) de Mika en juin 2007.
Il faut reconnaître à Franz Ferdinand une fraîcheur et une énergie indéniables, qui permettent de passer un concert non pas inoubliable, mais extrêmement divertissant. Impossible de ne pas taper du pied, claquer des mains, chanter à tue-tête, et oublier ses soucis. Sur scène, le groupe est un mélange intéressant d'élégance de dandy (difficile de ne pas penser aux Beatles en voyant Nick McCarthy, le guitariste/claviériste), et de décontraction rock, ce qui ne les empêche pas de se déchaîner si besoin (le solo de batterie où tous les musiciens encerclent la batterie et tapent dessus). Le moment fort ? Indéniablement Lucid Dreams, morceau de près de 10 minutes tiré de leur dernier album, qui commence comme du rock psychédélique et qui se termine en orgie électro. Déjà remarquable sur disque, ce titre était évidemment taillé pour la scène ; il suscite euphorie et transe.
Dans la logique de leur intérêt artistique (leurs disques sont illustrés par des pochettes aux motifs géométriques inspirés du Bauhaus et du constructivisme, et le dernier propose un hommage au style du photographe Weegee), le groupe avait choisi des projections vidéo sur écran géant d'un pop art fort agréable.
Difficile, de nos jours, de demander plus, surtout pour 35€ (en fosse) à l'Olympia, pour un groupe de cette envergure. Donc, chapeau bas.
Setlist:
Matinée
Do You Want To?
No You Girls
Walk Away
The Fallen
Twilight Omens
Take Me Out
Turn It On
40′
Bite Hard
Michael
Ulysses
Rappels:
What She Came For
The Outsiders
Lucid Dreams
This Fire
20:03 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, franz ferdinand, olympia
04 novembre 2008
The Musical Box, Olympia, 03/11/2008
En ce qui concerne The Musical Box (TMB), groupe canadien qui recrée à la perfection les concerts assez théâtraux des années 70 de Genesis, j'ai vu chaque re-création proposée par le groupe (tournées Foxtrot, Selling England By The Pound, et The Lamb Lies Down On Broadway) depuis qu'ils jouent en France (concerts en général sold-out). J'ai donc longuement hésité à rompre cette fidélité en ne prenant pas ma place pour ce spectacle recréant les tout premiers concerts de la tournée A Trick Of The Tail (ATOTT) de 1976, car ce fut la première tournée de Genesis après le départ de Peter Gabriel en 1975. En effet, je ne voyais pas bien comment la reconstitution de cette tournée pourrait être aussi intéressante que les shows de l'ère Gabriel. Par curiosité "historique" et par plaisir de découvrir des titres de ATOTT sur scène avec le talent des musiciens du groupe, j'ai finalement craqué.
Bien que mon pressentiment n'était tout à fait erroné, je ne le regrette pas car la perfection musicale des Canadiens est toujours de mise. Comme l'avait déclaré Phil Collins en allant voir TMB à Genève en 2005, TMB joue probablement mieux encore que Genesis à l'époque. Le feeling est époustouflant, la fidélité aussi, quant à l'authenticité des sons des instruments de l'époque, c'est toujours un tour de force dont je ne me lasse pas.
Sur cette tournée, Genesis n'avait pas osé rompre avec les ressorts qui avaient fait le succès visuel de ses tournées précédentes ; on retrouve donc en accompagnement visuel de magnifiques diapos diffusées sur trois écrans contigus. Mais l'innovation n'était pourtant pas absente pour autant en cette douce année de 1976. Genesis étrennait alors pour la première fois au monde l'utilisation d'un laser en tant qu'élément des lights (cf. photo ci-dessous).
C'est bien entendu sur la présence scénique de Phil Collins par rapport à Peter Gabriel que la différence est cruelle. Mais ça passe bien tout de même car Collins allait régulièrement derrière sa batterie pour épauler Bill Bruford, qui se mettait alors aux percussions (quand ce n'était pas un duo de batterie, époustouflant comme sur Cinema Show, ou évidemment Los Endos qui devint un gimmick sur quasiment chaque tournée, même quand Genesis se mit à jouer dans des stades).
Concernant l'imitation de Phil Collins, elle était en fait assurée par deux personnes différentes (vêtues et barbues de façon identique donc l'illusion était parfaite). C'est Denis Gagné, qui incarnait déjà Peter Gabriel, qui assurait le Phil Collins au chant. Et c'était un nouveau venu, Marc Laflamme, qui passait derrière la batterie, sans que cela se voit grâce à un astucieux relais des deux musiciens derrière le gong.
Ce show de ATOTT pèche un petit peu par rapport aux spectacles précédents uniquement par l'incarnation imparfaite de Phil Collins au chant. Si Denis Gagné faisait un Peter Gabriel extraordinaire (mimétismes physique et voix absolus), il en va autrement pour son imitation de Phil Collins. Il a certes bien étudié la gestuelle de Collins, mais physiquement il n'a pas du tout la même corpulence et son chant continue à s'approcher du timbre de Peter Gabriel.
Il est extrêmement regrettable que le batteur qui incarnait Phil Collins sur les tournées précédentes (Martin Levac) ait eu un différend avec TMB, car pour ceux qui ont vu les spectacles précédents, vous vous rappelez vraisemblablement le clonage littéral opéré par le batteur Martin Levac, que ce soit physique, et surtout (c'est ce qui compte le plus), vocal.
Cela ne remet pas en cause la pertinence globale de s'être attaqué à la re-création de la tournée ATOTT, mais cela l'empêche d'atteindre la perfection des tournées précédentes.
Je me demande par contre si TMB essaiera ensuite de reconstituer les concerts de la tournée de 1978 pour Wind & Wuthering. Personnellement, je pense cette fois hésiter beaucoup plus, sauf si Martin Levac est de retour.
Setlist :
Dance On A Volcano
The Lamb Lies Down On Broadway
Fly On A Windshield
Carpet Crawlers
Cinema Show
Robbery, Assault And Battery
White Mountain
Firth Of Fifth
Entangled
Squonk
Supper’s Ready
I Know What I Like
Los Endos
It / Watcher Of The Skies
14:57 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : olympia, the musical box, genesis, concert
07 septembre 2008
Beck, Olympia, 07/07/2008
Avant de parler du show, la chronique du dernier album de Beck, Modern Guilt (sorti le lendemain de ce concert à l'Olympia), issue de anous.fr et rédigée par Vincent Jundt, me paraît très appropriée pour introduire l'artiste et la valeur de ce douzième (déjà !) album :
"Le musicien californien Beck Hansen, symbole d'un certain chic postmoderne, a souvent péché par trop d'érudition, de références, au point de concevoir ses albums comme une suite de collages, de mosaïques.
A l'instar du cinéaste Tarantino, il s'est souvent défini dans la parodie, le clin d'œil, préférant s'amuser à reproduire une musique de genre plutôt qu'à créer un nouveau style. Révélé avec le très électro hip hop Odelay (1996), il s'est ensuite pris pour un auteur folk (le sobre et inspiré Mutations, 1998), puis s'est déguisé en chanteur funk style George Clinton (Midnite Vultures, en 1999). Beck, né à Los Angeles en 1970, aime les tenues camouflage, et il a semé une œuvre caméléonne, brouillonne, inégale, qui ne suffit pas à imposer une signature. Nous n'en attendions donc plus grand-chose... jusqu'à ce qu'il nous offre ce douzième album, le formidable Modern Guilt, produit par un sorcier appelé Danger Mouse (Brian Burton), membre de Gnarls Barkley.
Le magicien a réussi à discipliner l'artiste, à refréner son côté hybride (qui est peut-être d'ailleurs sa vraie signature). Si Beck a ressorti de son armoire le bric-à-brac psyché des années 1960 - les intonations du titre Chemtrails rappellent les Beach Boys et King Crimson -, papa Burton, au lieu de tout laisser en désordre, a rangé la chambre du jeune prodige. Grâce à lui, le sens mélodique maintient toujours l'ensemble.
Le disque, bref, rythmé et gracieux, flotte de manière légère sur les sons électro et le folk. Aucune chanson (Modern Guilt, Profanity Prayers) ne ressemble à l'autre. Le chant aérien de Beck est enfin mis en avant, et les arrangements très fouillés mais jamais excessifs nous permettent d'entrer sans difficulté dans l'univers d'un créateur qui a retrouvé sa sincérité. Une brillante réussite à la fois simple et complexe".
Avec un tel nouvel album dans la besace, le père Beck était attendu au tournant, ayant laissé par le passé le souvenir de shows mémorables et hallucinés. Cette fois, il a choisi la sobriété, avec une formation scénique très resserrée de cinq musiciens, aucune décoration particulière et des lights intimistes. Etait-ce l'imminence de son 38e anniversaire (il les fêtait le lendemain du concert) qui a entraîné Beck ce soir-là sur la pente de la déprime ? Celui-ci est resté globalement immobile derrière son micro, est arrivé sur scène sans saluer... Le Californien a démarré tête baissée par la pépite Devil's Haircut (ouverture mémorable de Odelay, 1996), puis a enchainé cinq titres sans interruption. Pressé de passer à ses nouveaux morceaux ? "Thank you", murmure Beck sans enthousiasme, après cette salve introductive pourtant musicalement très convaincante.
Le paradoxe de ce décalage entre l'attitude presque absente de Beck et le niveau général de l'interprétation a continué jusqu'au rappel, avec un E-Pro (grand titre issu du recommandé Guero, 2005) qui a sorti le public de sa passivité, pour une raison inconnue (l'imminence de la fin du concert ?). Il était hélas un peu tard, mais ce fut ensuite l'enthousiasme général pour le classique Where It's At, dont le refrain gimmick a enflammé cette fois l'Olympia.
Un concert trop court, mais une confirmation que Beck est un grand musicien, et je retournerai avec plaisir le revoir si possible, en espérant que Beck sera d'humeur moins triste, ainsi que son public.
17:30 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Beck, Olympia
28 juin 2008
Björk, Olympia, 25/06/2008
L'une des artistes contemporaines les plus abouties est enfin revenue sur scène à Paris (où ses derniers concerts remontaient au 16 et 17 juin 2003 à Bercy). Concert évènementiel : annoncé seulement deux semaines avant, les places se sont arrachées en quelques dizaines de secondes sur le site web de la Fnac qui les proposait en exclusivité, et tout ça pour quoi ? Parce que Björk a choisi d'enregistrer son nouveau DVD à l'Olympia. Immense cadeau ainsi offert aux fans français !
Un concert filmé garantit en général une ambiance survoltée (un minimum pour un Volta Tour !), ce qui s'est bien vérifié encore une fois (rappel nostalgique de Mika à l'Olympia presque un an auparavant). Après un début en fanfare avec Earth Intruders, Björk n'a pas joué la carte de la facilité car hormis une toute petite poignée de tubes, elle a exploré son répertoire écartant les grands classiques (un tiers exactement de la setlist provenant de Medùlla, l'autre tiers de Volta, le reste réparti ensuite respectivement entre Homogenic, Post et et Vespertine, Debut étant totalement ignoré). Néanmoins, Björk s'est toujours démarqué par une liberté insolente où aucune chanson ne reste à jamais gravée dans sa version studio (cf. l'indispensable Live Box sortie en 2003 avec entre autres l'album Debut entièrement ré-arrangé en acoustique).
Sur cette tournée, Björk a délaissé harpistes et ensemble à cordes pour s'entourer du Wonder Brass, un ensemble de pas moins de 10 musiciennes islandaises aux cuivres ! Les cordes, éléments d'orchestration favori de Björk sur nombre d'albums, ont en effet été remplacées sur Volta par des cuivres ; c'est en toute logique que la tournée propose donc de revisiter son répertoire antérieur avec ces mêmes instruments, et la transformation est spectaculaire, en particulier pour les titres issus de Medùlla.
La petite fée islandaise, toujours aussi excentrique dans ses tenues (une robe improbable aux couleurs péruviennes et une autre ressemblant à un sac de survie bouffant), semblait être totalement heureuse d'être là, et le public le lui a bien rendu, en exprimant bruyamment sa satisfaction entre chaque titre, voire pendant les vocalises les plus acrobatiques. I See Who You Are, issu de Volta, a particulièrement marqué les esprits, touchés par cette grâce divine.
Dans la deuxième partie du concert (après son changement de robe, pendant lequel nous eûmes droit à une version instrumentale d'Oceania !), Björk a tout simplement transformé l'Olympia en rave party, satisfaisant ainsi tous ceux à qui manquent trop l'énergie des trois premiers albums, et qu'on retrouve en partie sur Volta. Ce dernier opus constitue d'ailleurs une synthèse quasi-parfaite de sa discographie, et Björk en a défendu à l'Olympia pas moins de six titres, soit la moitié, ce qui est remarquable. La confiance en son dernier album étant totale, l'unique rappel a conclu le concert sur l'ébouriffant Declare Independance, qui a achevé de mettre tout le public en transe. Ferveur primale qui devrait transparaitre avec classe sur le DVD, les moyens techniques déployés, bien que discrets, étant vraiment à la hauteur (ceux qui comme moi ont pu regarder en direct les plans sur les moniteurs vidéo des ingénieurs son et lumière situés en mezzanine auront ainsi eu un aperçu de la qualité des rushes).
Quelques points intéressants à noter en vrac :
- les sons de boîtes à rythmes et de percussions provenaient d'une batterie triggée, ce qui offrait donc un rendu rythmique original, avec sons électroniques mais exécutés humainement par Chris Corsano (Sonic Youth). Pour en savoir plus sur les innovations proposées par Björk sur scène, cf. cet excellent article en français sur le site d'Apple ;
- Collaborateur de longue date avec Björk, Mark Bell, une des figures emblématiques de la musique électronique et producteur recherché, était bien présent sur scène ;
- Jónas Sen, le claviériste, disposait également d'un magnifique clavecin ;
- Damian Taylor, programmeur de génie, disposait d'une Reactable (deux exemplaires au monde, et il n'y a que Björk qui en propose pour l'instant une utilisation en concert) : nouvel outil musical, il s'agit d’une table à musique électro-acoustique développée par l’Université Pompeu Fabra de Barcelone qui permet à plusieurs utilisateurs de déplacer des objets sur une surface translucide créant ainsi différents types de son interférant entre eux. Le concert fut une brillante démonstration que la Reactable est loin d'être un gadget et le DVD devrait permettre de donner un bon aperçu du rendu de cet instrument ;
- Enfin, la scénographie était magnifique, accompagnée de quelques effets pyrotechniques et lâchers de confettis brillants, à des moments parfaitement en adéquation avec le climax des chansons.
ps : pour l'anecdote, le concert a terminé quinze minutes avant la fin de la demi-finale de l'Euro 2008 opposant l'Allemagne à la Turquie. Sortis dans la rue Caumartin pour regarder la fin du match dans le premier bar jouxtant la sortie des artistes, nous eûmes la surprise de voir débarquer Damian Taylor et Jónas Sen venus profiter des dix dernières minutes... et voir ainsi les deux derniers buts du match !
Setlist:
01. Earth Intruders (Volta)
02. Hunter (Homogenic)
03. Immature (Homogenic)
04. Joga (Homogenic)
05. I See Who You Are (Volta)
06. Pleasure Is All Mine (Medùlla)
07. Pagan Poetry (Vespertine)
08. Vertebrae By Vertebrae (Volta)
09. Where Is The Line (Medùlla)
10. Who Is It (Medùlla)
11. Oceania (Instrumental) (Medùlla)
12. Desired Constellation (Medùlla)
13. Army Of Me (Post)
14. Innocence (Volta)
15. Triumph Of A Heart (Medùlla)
16. Bachelorette (Homogenic)
17. Vökurö (Medùlla)
18. Wanderlust (Volta)
19. Hyperballad (Post)
20. Pluto (Homogenic)
Rappel:
21. Declare Independance (Volta)
11:05 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : concert, Björk, Olympia
24 juin 2008
Maroon 5, Olympia, 13/06/2008
Quelques mots sur la première partie assurée par Sara Bareilles, chanteuse américaine de 28 ans. Love Song, le premier single issu de son deuxième album, est un succès aux Etats-Unis (près de 2 millions de téléchargements légaux), mais aussi en Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, Belgique, Finlande, Suisse et s'installe petit à petit sur les ondes françaises. Sa voix jazzy, ses mélodies pop et son jeu de piano la rapprochent fortement de Fiona Apple, et l'influence est un peu trop visible encore. Sur scène, il lui manque encore la confiance, la communication, même si l'interprétation est sans faille. Voilà tout de même une première partie d'une demi-heure bien agréable et d'une qualité rare.
A 21h00 précises, Maroon 5 débarque sur scène et attaque fort avec l'irréprochable Harder To Breathe, issu du premier album au succès international, qui a marqué les esprits, avec ce mariage de rythmes soul et de rock alternatif. Ceux qui ont vu le concert intégral du 13 mai 2005, immortalisé sur l'album live CD+DVD Friday The 13th, savent que sur scène, la musique de Maroon 5 prend une dimension nettement plus musclée ; le groove des versions studio est intact (le rapprochement avec l'acid-jazz de Jamiroquai est frappant), mais les guitares deviennent carrément hard rock. Adam Levine, le leader-composteur-chanteur-guitariste, arrose copieusement les compositions de généreux soli improvisés et il y a bien de peu de titres qui ne sont pas un tant soit peu ré-arrangés.
La majeure déception provient du fait que les ré-arrangements de cette tournée sont les mêmes que ceux d'avant (sauf pour les titres du deuxième album évidemment) et que le groupe délivre une prestation bien rodée, mais presque trop parfaite : il manque ce supplément d'âme, cette complicité, cette communication qui font d'un très bon concert un concert inoubliable. Adam Levine est un sacré pro, mais la façon dont il harangue le public manque de spontanéité, voire de sincérité.
Il est également difficile de digérer la durée réduite du concert : 1h15 ! soit pas une minute de plus que les concerts de la tournée du premier album. Avec désormais deux albums au compteur, c'est un petit peu scandaleux...
Setlist:
Harder to Breathe
Makes Me Wonder
If I Never See Your Face Again
The Sun
Can't Stop
Kiwi
Shiver
Wake Up Call
Sunday Morning
Won't Go Home Without You
This Love
Rappels:
Little of Your Time
She Will Be Loved
Sweetest Goodbye
10:20 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, maroon 5, olympia