Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 juin 2009

Terminator Renaissance



Alors qu'il avait fallu attendre 12 ans entre T2 et T3, il n'aura fallu finalement "que" 6 ans pour voir enfin T4. Ce délai aurait dû être plus court, mais l'élection d'Arnold Schwarzenegger quelques mois après la sortie de T3, et sa réelection en 2006, ont contrarié pour de bon l'idée d'un quatrième film avec le dernier survivant de la franchise lancée par James Cameron. Ce n'est pas plus mal, puisque du coup les scénaristes ont dû s'employer à plus d'originalité que le précédent épisode, qui ressemblait étrangement - d'un point de vue du scénario seulement - à un mix des deux premiers. Car en dehors du scénario, T3 était relativement éloigné du style de Cameron, grâce au réalisateur Jonathan Mostow.

Avec T4, c'est un peu l'inverse : McG (le réalisateur des deux Charlie's Angels) s'approprie avec une aisance déconcertante tout le bric-à-brac (Jugement Dernier, voix-off et tutti quanti) des deux films de Cameron, alors que le scénario, pour la première fois, nous emmène dans le futur, quand John Connor est à la tête de la résistance face à la domination de Skynet. Dans les 3 films précédents, l'action était contemporaine, le principe étant qu'un robot envoyé du futur devait tenter d'éliminer John Connor soit avant qu'il naisse (en tuant sa mère, cf. T1), soit quand il était jeune (cf. T2 et T3). Ca devenait un peu usé...

L'action se passe cette fois en 2018, bien après le Jugement Dernier, et le film donne dans la démesure au niveau des robots fabriqués par Skynet pour contrôler la Terre et exterminer les poches de résistance. Il ne s'agit plus seulement d'humanoïdes indestructibles, mais aussi de motos-robots, de poissons-robots, et de trucs dignes des Transformers (l'influence semble assumée). Les scènes d'action sont légion, extrêmement impressionnantes (il y a de sacrés moments de grâce dans la réalisation de McG), voire flippantes car on ne voit pas bien à chaque fois ce qui peut permettre aux résistants d'échapper à de telles machines de guerre. C'est souvent jouissif, il faut l'avouer, mais, revers courant de la médaille, le film se retrouve à peu près dépossédé de toute émotion. Christian Bale ne parvient pas ici à imposer son charisme habituel. Le sujet central du film avait pourtant tout pour être le pendant émotionnel de la face divertissement (le fils John Connor cherchant à sauver son père Kyle Reese, plus jeune que lui dans le cours du film).

T4 restera donc un actioner, léché certes (la photographie tantôt sépia, tantôt camaïeu de bleu/gris est fantastique), avec les clins d'oeil idéaux (on ne révèle rien pour laisser la surprise), mais "seulement" un actioner, alors qu'il aurait pu devenir clairement un des sommets de la franchise.

7/10

Les commentaires sont fermés.