19 juin 2009
Les Beaux gosses
Les intrigues amoureuses et amicales d'Hervé, 14 ans, collégien débordé par ses pulsions, physiquement ingrat et moyennement malin.
Sur ce pitch digne d'un teenage movie américain crétin, Riad Sattouf, auteur-dessinateur de bande dessinée, nous propose un premier long-métrage franchement réussi qui arrive directement dans le haut du panier de la production française.
Je vais donc rejoindre le concert de louanges délivrés par la critique : oui, cette chronique de mœurs adolescentes croque avec véracité, vivacité, humour et gravité ce moment qu'on a tous connu, celui où les hormones déchaînées dérèglent tout.
Le film fonctionne en particulier grâce à deux qualités. La première, c'est d'avoir choisi des acteurs non professionnels, des ados inconnus, pas beaux, avec des vrais boutons. Ca fait vrai, parce que c'est vrai. La deuxième, c'est d'avoir volontairement évacué tout ancrage chronologique et géographique : on ne sait pas où on est, ni quand. Pas non plus d'indice technologique : pas d'iPod, pas d'ordinateur, etc.
Sattouf a trouvé un positionnement unique, car contrairement à Larry Clark ou Michael Haneke, il n'y a nulle tentation naturaliste ou entomologique dans son film. Il est juste réaliste, légèrement décalé, avec un pouvoir proustien saisissant. Un divertissement subtil comme on n'en fait extrêmement peu.
8/10
13:03 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, riad sattouf, vincent lacoste, anthony sonigo
Commentaires
on ne sait pas où on est, ni quand --> les anciens rennais dont je suis auront tout de même remarqué que l'action du film se passe à Rennes (plans sur les bus de la Star, scènes tournée au Thabor)
Sinon je te rejoins, très bon film, divertissant et au ton juste
Écrit par : Angrom | 24 juin 2009
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