Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19 juin 2009

Les Beaux gosses



Les intrigues amoureuses et amicales d'Hervé, 14 ans, collégien débordé par ses pulsions, physiquement ingrat et moyennement malin.

Sur ce pitch digne d'un teenage movie américain crétin, Riad Sattouf, auteur-dessinateur de bande dessinée, nous propose un premier long-métrage franchement réussi qui arrive directement dans le haut du panier de la production française.

Je vais donc rejoindre le concert de louanges délivrés par la critique : oui, cette chronique de mœurs adolescentes croque avec véracité, vivacité, humour et gravité ce moment qu'on a tous connu, celui où les hormones déchaînées dérèglent tout.

Le film fonctionne en particulier grâce à deux qualités. La première, c'est d'avoir choisi des acteurs non professionnels, des ados inconnus, pas beaux, avec des vrais boutons. Ca fait vrai, parce que c'est vrai. La deuxième, c'est d'avoir volontairement évacué tout ancrage chronologique et géographique : on ne sait pas où on est, ni quand. Pas non plus d'indice technologique : pas d'iPod, pas d'ordinateur, etc.

Sattouf a trouvé un positionnement unique, car contrairement à Larry Clark ou Michael Haneke, il n'y a nulle tentation naturaliste ou entomologique dans son film. Il est juste réaliste, légèrement décalé, avec un pouvoir proustien saisissant. Un divertissement subtil comme on n'en fait extrêmement peu.

8/10