Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12 mai 2008

Soirée Bushmills, 11/04/08

Compte-rendu et notes de dégustation par Arnaud

Ce 11 avril 2008, le Club de la Maison du Whisky nous invitait dans le cadre du centre culturel irlandais pour une soirée spéciale Bushmills 1608 que nous avions eu la chance de pouvoir tester lors du Whisky Live 2007, ce qui ne fut pas le cas de tous le monde d'après Jean-Marc (quantités fort limitées pour cette version présentée alors plus de six mois avant sa sortie !).

Le lieu était vraiment agréable, accompagné d'un temps clément qui nous a permis de prendre un peu l'air entre chaque verre. Hé oui, car il n'y avait pas que le 1608 comme je le pensais... La configuration de la dégustation se présentait sous la forme de quatre stands tenus par du personnel de chez Diageo. Voici donc les whisky proposés :

  • Bushmills 12 ans 40% : vieilli en fût de xeres, en vente exclusive au Visitor Center de Bushmills. La dégustation débutait donc par ce 12 ans que j'ai trouvé assez fermé comme nez, très marqué par la céréale et une présence de grain en bouche avec une finale courte. Pas vraiment emballé, assez standard. En discutant lors de la dégustation, j'ai découvert que bon nombre de personne ont voté pour ce whisky comme le meilleur de la soirée ! Suis-je encore passé à côté du premier whisky dégusté ? J'ai donc décidé de faire une deuxième dégustation et il m'a paru beaucoup plus ouvert avec une belle finesse en bouche. Rien à voir à la première ! Ma deuxième dégustation ayant eu lieu après le dernier whisky à 53 %, elle ne peut être complète mais je pense que c'est un whisky a découvrir à l'occasion.
  • Bushmills 16 ans 40%, port finish, que nous connaissons déjà (cf. soirée rugby juin 2007). Ce Bushmills est un mélange de sherry cask et de bourbon cask qui vieillit 6 mois dans un fût de porto. Une version que j'apprécie et je ne suis pas le seul, n'est ce pas Seb ! A comparer avec le 1608 pour le rapport/qualité prix.
  • Bushmills 1608 46% : la star de la soirée (on est là pour lui après tout !). Voici la description qui en est faite sur le site de LMDW : cette version commémorative s’apparente davantage à un pure pot still whiskey élaboré à partir d'orge maltée et d'orge non maltée, produit en Irlande du Sud qu'à un single malt d’Irlande du Nord distillé trois fois. Ajoutez à cela qu'elle flirte avec les notes boisées-vanillées de l’American whiskey. N'est-ce pas là l'archétype même du whiskey irlandais ! A noter qu'entre dans sa composition 30% de cristal malt, un malt séché de manière rapide à la façon du whisky de grain. Cette deuxième dégustation ne m'a pas déçu contrairement à Bertrand. Nez : fruit rouge, abricot. Bouche : expressive, moelleuse, gourmande, caramel, fruit rouge, vanille. Finale : désolé, je n'ai rien noté.
  • Bushmills 1989 53 %, single cask, rhum finish : ne se trouve quasiment plus. Je n'ai rien noté sur celui-ci car croyant l'avoir déjà gouté mais il semble que ce n'était pas le même fût que lors de la dégustation du 14/03/06.
  • Bushmills Millenium 1975 43% (mis en bouteille en 2000) : ce whisky était la surprise de la soirée, non prévu au programme... en principe la cerise sur le gateau. Hé bien, bof bof. Un nez citron verveine plaisant, une bouche fine mais sans plus ; pas une grande découverte.

Une soirée agréable, avec une confirmation pour le 1608 et le 1989.

16:20 Publié dans Whisky | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Whisky, alcool, Bushmills

08 mai 2008

Dégustation du 15/04/08 - Bruichladdich, Bowmore, Caol Ila

Qu'il fait bon de revenir au Auld Alliance ! Voilà un peu plus de deux ans jour pour jour que le Club de la Maison du Whisky ne s'était plus réuni dans le seul pub 100% écossais de Paris, pourtant si en phase avec notre passion, avec ses superbes rayonnages alignant d'alléchants single malts... Succès du club oblige, nous devions arriver à nous entasser dans le pub avec le double de participants qu'auparavant, autant dire que nous n'eûmes pas vraiment froid. Les drams de la soirée étaient tous dégustés en aveugle, leur identité n'ayant été révélée qu'après le tout dernier verre. Pourquoi ? Parce qu'il s'agissait d'une thématique Islay, et que le premier a permis d'en tromper plus d'un...

Bruichladdich 1989, 17 ans, 46%

Islay, single cask, non filtré à froid, mis en bouteille par Signatory Vintage.

  • Nez: fin bien qu'assez discret, il est légèrement floral et assez malté, évoquant par cet aspect un Speyside avec des notes de fruits jaunes.
  • Bouche: le floral fait place à du végétal, apportant une jolie fraîcheur. L'ensemble est assez mono-saveur, avec une amertume très bien équilibrée.
  • Finale: assez longues, les notes salées dominent, ce qui apporte un prolongement intéressant avec la bouche qui ne ne l'était pour ainsi dire pas du tout.

Evidemment, sans aucune trace de tourbe ou d'iode, on ne pense pas à Islay, et pourtant... Bruichladdich est la seule distillerie de l'île à produire des single malts dont toute trace de tourbe peut être absolument absente, ce qui est bien le cas de ce fût. Les seuls points communs avec les autres Islay sont plus à chercher du côté des notes salées et herbacées. A 53€, c'est une bouteille d'un très bon rapport qualité-prix, idéale pour amener de la variété et de l'originalité dans sa cave, et bien entendu redoutable pour piéger ses amis au blind-test !

Bowmore 1988, 17 ans, 46%

Cette bouteille n'étant pas encore en vente, je n'ai pas plus d'informations que celles-ci : Islay, mis en bouteille par Gordon & MacPhail

  • Nez: d'un très bel équilibre, c'est l'iode et lègèrement la tourbe qui déploient leur séduction, avec des notes mentholées en arrière-plan. C'est fin, c'est superbe.
  • Bouche: modérément salée, ce sont les notes florales, en particulier de violette, qui trahissent immédiatement un Bowmore.
  • Finale: plutôt longue, elle est suave et d'une très grande élégance. L'iode et le sel, se mélangeant de façon harmonieuses, confirment à 100% un Islay et bien entendu un Bowmore.

Contrairement au Bruichladdich ci-dessus, il ne faut pas plus d'une gorfée pour reconnaître Bowmore, grâce à ces notes de violette si caractéristiques. Un très bon Bowmore, mais difficile à caractériser ; on a presque envie de dire "un Bowmore de plus". Personnellement, je préfère les Bowmore brut de fût, non réduits.

Caol Ila 1996, 11 ans, 46%

Islay, single malt, mis en bouteille par Gordon & MacPhail.

  • Nez: dense ! Mélange de tourbe, herbe coupée, iode, poivre.
  • Bouche: puissante, elle est néanmoins sèche, déployant une fougue épicée du plus bel effet. Place est faite ensuite à des notes d'agrumes.
  • Finale: Longue et grasse ! Voilà de quoi "mâcher"... de superbes notes salées se mélangent à une tourbe fougueuse qui transportent directement en bord de mer.

Voilà le type de single malt d'Islay (cela ne faisait aucun doute) qui nous rappelle immédiatement pourquoi cette île est le Graal des amateurs de whisky... Au jeu du blind-test, j'étais parti sur un Ardbeg ; c'est en fait un Caol Ila plutôt costaud pour son degré en fait modeste. Au prix de 58€, c'est une bouteille au rapport qualité-prix imbattable. Encore un superbe tour de force d'un embouteilleur indépendant.

La soirée de dégustation d'avril 2008 fut donc vraiment à la hauteur et c'est avec grand plaisir que nous avons terminé sur une belle assiette de haggis, nips and tatties !