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19 décembre 2006

Deja Vu



Tony Scott est le petit frère de Ridley Scott, mais il n'oeuvre pas tout à fait dans le même registre. Tony est un faiseur de blockbusters, mais pas vraiment décérébrés, ce qui le démarque nettement des Michael Bay et autres Roland Emmerich (qui est, de toute façon imbattable : quand on a réusi à enchaîner Universal Soldier, Stargate, Independence Day, et Godzilla, on reste intouchable pour très longtemps).

Tony, lui, depuis le démesuré succès de Top Gun, n'a eu cesse d'orienter ses films vers du divertissement plus adulte et violent. Le Dernier Samaritain (1991) était un premier pas, confirmé par True Romance (1993), avec Tarantino et Avary au scénario. En pleine ascension, Tony Scott a alors réussi à sortir quatre grands films d'action avec des stars pas forcément associées habituellement à ce registre nerveux (Robert de Niro, Robert Redford, Brad Pitt, Gene Hackman...). Il a ensuite franchi un palier supplémentaire avec l'impressionnant Man ON Fire (mélange audacieux de violence et d'émotion), et l'extrême Domino (presque expérimental). Actuellement dans la phase la plus intéressante de sa carrière, c'est avec curiosité que j'attendais Deja Vu, dont le pitch me donnait quand même quelques craintes...

Alors qu'il enquête sur l'explosion d'une bombe sur un ferry à la Nouvelle Orléans, l'agent Doug Carlin (Denzel Washington) se voit enrôlé au sein d'une cellule du FBI ayant accès à un appareil top secret permettant d'ouvrir une "fenêtre sur le temps"... Cette fenêtre permet d'observer des évènements dans le passé s'étant déroulés quatre jours, six heures et quelques minutes auparavant ; pas une de plus, pas une de moins. Durant son investigation, Doug va découvrir que ce que la plupart des gens pensent n'être qu'un effet de leur mémoire est en fait un don bien plus précieux, une force qui le mènera vers une course contre la montre pour sauver des centaines d'innocents.

Si l'on retrouve toutes les qualités de mise en scène nerveuse de Tony Scott, le scénario est tellement dur à avaler que Deja Vu s'embourbe rapidement dans des explications et des situations inextricables, au détriment de l'action (un comble...). Denzel Washington n'arrive pas à tirer grand-chose de son rôle bateau, très loin du terrible personnage tourmenté qu'il incarnait dans Man On Fire. Le happy-end achève de ruiner tout intérêt au film, et enraye pour de bon l'ascension entamée par Tony Scott vers toujours plus d'audace. On oublie, et vite, espérons que son prochain film retrouvera un thème moins alambiqué mais plus efficace.

5/10

09:54 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma

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