Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23 août 2006

Brick



Rian Johnson, pour son premier long-métrage, fait téléscoper dans Brick le teen movie et le polar, revisitant ainsi souvent habilement les clichés de ces deux genres.

Un lycéen d'une intelligence hors norme, mais solitaire, va s'acharner à retrouver son ex-petite amie, lorsque celle-ci disparaît après un coup de fil inquiétant. Son enquête va le conduire dans un jeu de piste très dangereux...

Dans Brick, le monde des adultes est quasiment banni. Gentils, méchants, trafiquants, délinquants sont tous issus du lycée. Ce qui porte un coup fatal à la crédibilité de l'histoire, car les personnages de l'ombre sont ici stylisés à l'extrême comme s'ils étaient issus d'un film de Scorsese. Même le personnage principal, étudiant maigrichon à lunettes (Joseph Gordon-Levitt, révélé dans Mysterious Skin), est un improbable héros tout droit issu d'un film noir (il réfléchit, il castagne, il manipule tout le monde, sauf qu'il n'a vraiment pas la carrure pour qu'on y croit). Le film baigne presque dans un statut mythique, et cela colle assez mal à l'environnement lycéen qui ne reflète pas la maturité nécessaire à une histoire aussi sombre et glauque.

Rian Johnson s'est lancé dans un pur exercice de style, tellement appliqué qu'il en est pafois énervant. La mise en scène est trop stylée, trop appliquée et sent la sophistication gratuite, à tel point que le film en paraît prétentieux.

Conjugué à une histoire peu crédible, Brick m'a agacé, et je le regrette d'autant plus qu'il est épatant d'arriver à une mise en scène de ce niveau pour un premier long.

Cela reste néanmoins un beau début et une oeuvre qui se démarque foncièrement. Encore un jeune réalisateur américain à surveiller !

6/10

22:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.