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17 février 2006

Fauteuils d'orchestre



Comédie chorale, bourgeoise, écrite et réalisée par Danièle Thompson (dont le dernier film, Décalage Horaire m'avait laissé un piètre souvenir), Fauteuils d'orchestre aura le don d'agacer profondément ou de divertir intelligemment suivant qu'on supporte ou pas le thème "l'argent ne fait pas le bonheur, surtout quand on en a beaucoup". Ha, les tracas des gens riches... que c'est dur pour eux.

Jessica (Cécile de France) a décidé de tenter sa chance à Paris et réussit à trouver un job au Café des Théâtres, le seul du coin dans l'avenue Montaigne. Là, elle va rencontrer des personnages célèbres, mais tous plus ou moins névrosés. Elle va apprendre avec surprise que l'argent ne fait pas le bonheur et sa naïveté face à ce monde très codifié va devenir pour elle un atout...

Le personnage de Jessica est celui d'une jeune provinciale débarquant de Mâcon et tous les clichés sont là : elle est limite stupide, pas du tout cultivée, s'habille comme une adolescente retardée (et ne change jamais de tenue, d'ailleurs)... Ce n'est pas très malin mais ça permet d'user du vieux ressort comique qui consiste à placer un quidam dans un élément qui n'est pas le sien.

Plus réussis sont les portraits des personnages riches face à leurs questions existentielles. Le casting est vraiment impeccable ; notons en particulier Albert Dupontel qui explose l'écran avec son personnage de pianiste (qui étouffe totalement dans le monde feutré et friqué de la musique classique très haut de gamme). C'est sous doute le seul personnage vraiment profond du film, le seul dont on arrive à comprendre le mal de vivre.

Valérie Lemercier est le personnage comique du film, et même si elle sert ce qu'elle sait faire, sans aucune surprise, la scène au restaurant avec Sydney Pollack où ils échangent sur Sartre et de Beauvoir est vraiment très réussie.

Le film respecte au final un bon équilibre entre scènes comiques et amères ; c'est plutôt fin, léger, avec des dialogues ciselés. Même si c'est un divertissement gentiment troussé, on peut s'interroger l'intérêt artistique d'un tel film, que bon nombre rangeront sans doute dans la catégorie des "aussitôt vus, aussitôt oubliés".

7/10

11:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Cinéma

Commentaires

Je suis allé voir ce film hier. L'histoire m'a assez touché, grâce en partie au talent des acteurs, donc je le rangerai pas dans les "aussitôt oubliés", mais je partage assez votre critique de ce film. Au passage, j'en profite pour dire que j'aime bien vos articles, votre blog.
@ peluche

Écrit par : Pascal | 18 février 2006

Merci pour votre commentaire et votre compliment au passage, je viens d'aller voir votre blog à mon tour et je vais l'approfondir !

Je ne mets pas Fauteuils d'orchestre dans la catégorie des "aussitôt vus aussitôt oubliés", personnellement, mais comme je l'écrivais je pense que cela sera hélas le cas de beaucoup de monde.

De par son thème et sa légèreté, je pense en effet que ce ne sera pas un film inoubliable, en fait, mais un divertissement d'un soir fort réussi, ce qui est, par les temps qui courent, déjà considérable ;-)

Écrit par : Sébastien | 18 février 2006

Je suis d'accord sur Décalage Horaire, rarement je n'ai vu film aussi naze!!Pour ce qui est de Fauteuils d'orchestre, c'est assez réussi et je troiuve Cecile de France plutôt bonne...

Écrit par : smeagul | 14 mars 2006

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