09 octobre 2007
The Police, Stade de France, 29/09/2007
Habitant désormais à 250 mètres du Stade de France, il m'était impossible de résister à l'envie d'aller voir cette reformation scénique inespérée, même si d'habitude j'évite soigneusement les concerts en plein air, en particulier dans les stades, pour cause de son insatisfaisant.
C'est donc avec des attentes modérées que je suis allé voir le premier des deux concerts de The Police au Stade de France, étant par ailleurs un peu méfiant quant à l'interprétation qu'allait nous réserver le groupe (je n'avais écouté aucun bootleg pour ménager la surprise).
La première partie fut une très belle découverte, avec Fiction Plane, groupe fondé au début de cette décennie par le fils aîné de Sting, Joe Sumner. Heureusement, celui-ci, en dehors d'une ressemblance vocale contre laquelle il ne peut pas grand-chose, n'officie pas du tout dans le style de The Police. Même la bio officielle accompagnant la promo de l'album ne fait pas mention de ce lien de parenté. Fiction Plane est un power trio mélodiquement plutôt influencé par U2, à la rigueur, et avec l'énergie des groupes post-grunge. Je suis assez déçu de ne pas avoir pu aller les revoir dans une salle plus adaptée, au Nouveau Casino deux jours plus tard (le 01/10/2007), car leur deuxième album recèle vraiment des pépites et leur prestation au Stade de France fut vraiment très convaincante.
Après Sumner fils, Sumner père, alias Sting, et les fantastiques musiciens que sont Steward Copeland et Andy Summers. Dans un stade, il est très difficile de créer une véritable interaction avec le public, surtout quand on opte pour une scène et une infrastructure aussi dépouillée que celle choisie par The Police pour cette reformation. A part des écrans géants et de très beaux lights, c'était donc la musique, et rien que la musique. Et quelle claque ! Au lieu de se contenter de balancer un best-of fidèle note pour note aux disques, The Police a préféré offrir une setlist très intéressante : sans éviter les incontournables tubes, la première partie a alterné titres célébrissimes connus de M. Tout-le-monde avec d'autres connus uniquement de ceux qui possèdent autre chose qu'une vulgaire compilation.
Et surtout, The Police a choisi de réarranger la plupart des morceaux, avec de sacrés belles jams de surcroît. Ce qui est finalement sans surprise de la part de tels musiciens, mais qui a probablement dû déplaire au grand public peu habitué à la musique en dehors de l'écoute de RTL2 et consorts.
La puissance et la cohésion de ce trio m'a irrésistiblement fait penser - dans un tout autre registre - à Rush. Les qualités scéniques sont en tout cas très semblables et ce sont les deux seuls trios du monde du rock que j'ai pu entendre sonner comme ça à une telle échelle. De surcroît, à ma grande surprise, le son était vraiment bon, du moins depuis mon siège. Etait-ce la situation, la qualité des relais ou de l'ingénieur du son, toujours est-il que je n'hésiterai pas à retourner voir des concerts au Stade de France.
Ce concert a vu le groupe nous gratifier d'une petite surprise, à savoir la présence de leur tout premier guitariste, le français Henry Padovani, pour une interprétation musclée de Next To You en guise d'ultime rappel. Deux heures de concert passionnant, passées beaucoup trop vite, après quoi on ne peut que rêver de les revoir dans des lieux aux dimensions plus modestes.
Setlist:
Message In A Bottle
Synchronicity II
Walking On The Moon
Voices Inside My Head
When The World Is Running Down
Don't Stand So Close To Me
Driven To Tears
Truth Hits Everybody
Hole In My Life
Every Little Thing She Does Is Magic
Wrapped Around Your Finger
De Do Do Do De Da Da Da
Invisible Sun
Walking In Your Footsteps
Can't Stand Losing You
Roxanne
Rappels:
King Of Pain
So Lonely
Every Breath You Take
Next To You (avec Henry Padovani)
09:00 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : concert, police, sting