16 mars 2009
Omar Rodríguez-López, Point Ephémère, 12/03/2009
Omar Rodríguez-López, le guitariste compositeur prolixe de At The Drive-in, The Mars Volta, Omar Rodríguez-López Quintet, El Grupo Nuevo de Omar Rodríguez-López, et autres entités représentant sa carrière "solo", est la principale force créative sur plus de 30 albums depuis 1996. Carrière très difficile à suivre donc, non seulement par la quantité, mais aussi la diversité des collaborations et des patronymes des projets sous lesquels sortent ces albums.
Il était donc difficile de savoir à quoi s'attendre pour sa tournée sous le nom d'Omar Rodríguez-López Group. C'est finalement à un pot-pourri de titres issus de certains de ses albums "solo" et de compositions non identifiées (probablement à venir sur de nouveaux albums) auxquels nous avons eu droit, avec le monstrueux (au sens propre du terme) Thomas Pridgen à la batterie, le batteur actuel de The Mars Volta, qui a fait l'attraction de la tournée 2008 du groupe.
N'ayant pas pu rester jusqu'au bout du concert (pour raisons personnelles, le concert d'Omar ayant hélas commencé à 21h50...), cette chronique sera donc incomplète. Pour attaquer les festivités, Omar a choisi Boiling Death Request a Body to Rest Its Head On, tiré de l'album Se Dice Bisonte, No Bùfalo (2007). Cet album est d'ailleurs clairement un des plus intéressants de sa carrière solo. Il a été écrit en même temps que Amputechture (de The Mars Volta) et la bande originale du film El Búfalo de la Noche de Jorge Hernandez Aldana (d'où le nom de l'album). On y trouve des membres de The Mars Volta (dont le chanteur Cedric Bixler-Zavala et le bassiste Juan Alderete), mais aussi le titre Rapid Fire Tollbooth, qui devint sous forme légèrement retravaillée, Goliath, une des compositions de bravoure du quatrième album de The Mars Volta, The Bedlam In Goliath.
Le seul autre titre que j'ai reconnu était Dyna Sark Arches,, tiré du tout premier album solo d'Omar, A Manual Dexterity: Soundtrack Volume One (2001). Les autres titres que j'ai vus avaient l'inconvénient d'être chantés par une jeune femme, dont le registre était limité, et la justesse souvent en défaut. Cela contrastait hélas fortement avec la maîtrise impressionnante des musiciens. C'est d'autant plus étonnant que la chanteuse en question serait Ximena Sariñana, actrice et auteure/interprète d'un album solo sorti chez Warner au Mexique. Il est donc probable qu'il s'agisse d'une furure collaboration d'Omar, en rodage sur scène.
Ce que j'ai vu du concert d'Omar était donc hélas aussi peu lisible que sa discographie studio, ce qui est regrettable. Voici une vidéo de bonne qualité de Dyna Sark Arches, filmée quelques jours plus tôt, le 9 mars 2009 aux Pays-Bas :
Il ne faut pas passer sous silence la performance de Zechs Marquise, qui a offert une première partie de qualité dûment saluée par le public. La section rythmique est assurée par deux frères d'Omar, à savoir Marfred et Marcel Rodríguez-López. Ce dernier, multi-instrumentiste, assure des claviers dans The Mars Volta... c'est une petite famille ! Leur musique évolue dans le rock expérimental, psychédélique, avec de forts relents de King Crimson. C'était leur tout premier concert en France. Il ne manquait parfois qu'un chant pour compléter idéalement des compositions au potentiel réel. A suivre, donc, puisqu'ils n'ont qu'un album à leur actif.
20:43 Publié dans Concerts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, omar rodríguez-lópez, point éphémère