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02 mai 2010

Greenberg



Le premier film de Noah Baumbach, Les Berkman se séparent, m'avait laissé une grande impression. Cela remontait à 2006 (!), et tout ce temps passé inclinait à des attentes logiquement assez élevées pour son deuxième long-métrage. Le voici donc enfin, avec Greenberg, porté par un Ben Stiller dont la finesse de jeu est ici assez sidérante. Si on retrouve un sens du montage assez fulgurant, cette fois, comme l'écrit parfaitement l'Obs, "à force de vouloir jouer au plus malin, de chercher le décalage à tout prix, Noah Baumbach vide son film de sens. L'humour à froid tourne à l'humour à plat. Et, loin du petit miracle de son premier long, le réalisateur accouche d'un film poseur et vain".

Cela reste du ciné US indépendant plutôt recommandable, mais on est si loin du talent de son premier film que la déception est en effet cruelle.

5/10

01 novembre 2008

Tonnerre sous les Tropiques



Cinq comédiens aux egos surdimensionnés sont engagés pour faire le "plus grand film de guerre de tous les temps". Sur le tournage tout dérape : les caprices des stars et l'incapacité du réalisateur font grimper les frais à une allure vertigineuse, au point que le studio décide de tout arrêter... C'est alors que survient l'idée géniale d'entraîner la petite troupe au cœur du Triangle d'Or (aux confins du Laos, de la Birmanie et de la Thaïlande) pour suivre une préparation au combat, afin de les aguerrir et de tourner en conditions de conflit réel...

Ben Stiller s'est totalement impliqué (réalisateur, scénariste, producteur) dans cette mise en abyme (le film dans le film) qui délivre une féroce satire du système hollywoodien, doublé d'une parodie des gros films d'action écervelé. La première demi-heure est anthologique et laisse présager une des comédies les plus grinçantes jamais osées sur l'industrie cinématographique hollywoodienne.

Hélas, le film reprend peu à peu pied dans le politiquement correct, malgré quelques méchancetés bien senties mais trop parsemées. Le rythme mené tambour battant permet de ne pas s'ennuyer, mais Ben Stiller n'a peut-être pas voulu trop se fâcher avec un système qui finalement le fait vivre.

En fin de compte, c'est d'eux-mêmes que les acteurs Jack Black / Robert Downey Jr. / Ben Stiller se moquent le plus, avec une auto-dérision rare. Dans ce jeu d'acteur qui fait tout le sel du film, la cerise sur le gâteau est apportée par Tom Cruise, grimé en producteur cynique et vulgaire.

6/10