Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01 février 2009

Revolutionary Road



Il est évident que l'ancien metteur en scène de théâtre Sam Mendes a réussi à ne pas vendre son âme au diable en se lançant dans le cinéma. Depuis 1999 et le succès planétaire d'American Beauty, cet Anglais a su sortir subtilement du cadre hollywoodien, sans en avoir l'air.

American Beauty restera sans doute une exception dans son œuvre, et en particulier parce qu'Alan Ball en est le scénariste ; il est à craindre pour Mendes que toute sa filmographie sera systématiquement comparée à son premier film.

Et c'est bien ce à quoi on ne peut résister pour parler de Revolutionary Road, car thématiquement, le film tisse un lien de parenté plus qu'évident avec American Beauty. Une nouvelle fois, le cadre de la banlieue résidentielle et proprette est convoqué pour en montrer l'étouffante aliénation qui peut conduire à la crise existentielle et à la mort.

Bien heureusement, Mendes ne raconte pas la même histoire pour autant, non seulement parce qu'il change d'époque, mais aussi parce que le scénario se resserre autour d'un couple, LE couple DiCaprio/Winslet (Kate Winslet étant Mme Mendes à la ville). La maturité acquise depuis Titanic permet de mesurer le chemin parcouru par ces deux acteurs, la maîtrise absolue revenant à Kate Winslet qui est époustouflante dans son rôle de femme au foyer complètement déchirée par ses idéaux.

Mendes a su faire de ce drame autre chose que les clichés qu'on pouvait en craindre, et il y a des leçons de mise en scène cinglantes. Techniquement, il navigue à mon avis dans les mêmes eaux que David Fincher, Paul Thomas Anderson, ou James Gray, à ceci près que Mendes est anglais, pas américain. Leurs films sont gages d'un moment de cinéma de qualité minimum. Des valeurs sûres, que chacun ordonnera selon sa sensibilité personnelle.

8/10

Les commentaires sont fermés.