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05 avril 2007

Norway Of Life



Norway Of Life, jeu de mot séduisant, n'est en fait pas le vrai titre de ce film norvégien. Den Brysomme Mannen, ce qui veut dire "l'homme gênant", est bien autre chose qu'une parodie du mode vie de nos amis du Nord.

Le pitch est aguichant : Andreas se retrouve dans une ville étrange. Il ignore comment il est arrivé là. On lui remet un emploi bien payé et pas pénible, un appartement somptueux et même une très belle femme. Très vite, il s'aperçoit pourtant qu'il y a quelque chose qui cloche. Ses collègues sont charmants mais totalement dépourvus de personnalité. L'alcool ne saoûle pas, les aliments n'ont pas de goût... Andreas va tenter d'échapper à ce positivisme écoeurant.

Norway Of Life se situe au carrefour de plusieurs styles : satire, fantastique, burlesque, thriller... Côté littérature, on pense inévitablement à George Orwell ou Ray Bradbury ; côté cinéma, à Terry Gilliam (Brazil), ou Vincenzo Natali (Cypher). Les teintes très froides rappellent d'ailleurs fortement le look de Cypher, bien qu'il n'y ait pas la même maestria visuelle de la part du réalisateur Jens Lien.

Le film est à la fois cauchemardesque, onirique et drôle ; il titille néanmoins notre paranoïa, ainsi que notre angoisse de la vie contemporaine urbaine. C'est donc une oeuvre décalée, conseillée à ceux qui cherchent quelque chose de foncièrement détonnant avec la médiocrité générale des sorties actuelles.

Néanmoins, malgré l'avalanche de récompenses qu'a récolté le film (vainqueur de l'édition 2007 du Festival du Film Fantastique de Gérardmer avec quatre récompenses : le Grand Prix, le Prix de la Critique Internationale, le Prix du Jury Jeunes et Prix du Jury Sci Fi ; razzia aux Amanda Awards - l'équivalent norvégien de nos César : Meilleur acteur, Meilleur réalisateur et Meilleur scénario), le film pèche à mon goût par froideur excessive, ce qui est un comble vu que le film dénonce - entre autres - une certaine lobotimisation de nos modes de vie, qui anesthésie tout ce qui fait le charme de notre existence. Il manque au final une dimension poétique à ce film, qui n'en demeure pas moins un beau jalon dans une carrière à suivre.

7/10

16:32 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma

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