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10 septembre 2006

Little Miss Sunshine



Premier film de Jonathan Dayton et Valerie Faris (les créateurs de l'émission culte de MTV The Cutting Edge qui a révélé les Red Hot ou encore REM au grand public, puis réalisateurs d'un nombre impressionnant de clips et de pubs tous très cotés), Little Miss Sunshine, a tout, sur le papier, pour être le dernier film indépendant américain qu'il faut voir.

Le film dissèque la famille Hoover, assemblage de personnages pour le moins perturbés. Le père tente désespérément de vendre son "Parcours vers le succès en 9 étapes". La mère tente de dissimuler les travers de son frère, homosexuel, spécialiste suicidaire de Proust fraîchement sorti de l'hôpital après avoir été congédié par son amant. Le grand-père est un obsédé qui sniffe de l'héroïne. La fille de 7 ans se rêve en reine de beauté, tandis que son frère a fait voeu de silence jusqu'à son entrée à l'Air Force Academy.

On comprend d'entrée que le trait est un peu poussé, mais pourquoi pas. Le casting étant la clé du film et les acteurs parfaitement au point, le tout pourrait aboutir à une délicieuse satire aigre-douce de la famille américaine névrosée. Surtout quand on sait que le film est un road movie, car quand la fillette Hoover décroche une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille décide (certains à contre-coeur) de faire corps derrière elle, et s'embarque dans un voyage de plusieurs centaines de miles dans un vieux break Volkswagen jaune.

Little Miss Sunshine lorgne clairement vers le style d'Alexander Payne, mais on y trouve finalement beaucoup plus de tendresse que de vitriol. Au final, il en ressort une impression de film fort sympathique, avec des scènes clairement hilarantes, mais avec un manque flagrant d'exploitation du potentiel satirique de ces anti-héros. En outre, vu le CV de ses deux réalisateurs, on ne peut qu'être surpris devant le manque total de brio de la mise en scène. La caméra semble posée, se contentant d'enregistrer, sans rien mettre en valeur.

Ce premier essai ne manque certainement pas de charme, mais il en faudra un peu plus pour atteindre le niveau de comédies satitiques comme Sideways ou The Squid and The Whale.

6/10

09:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Hello Seb!

J'ai connu ton blog par Angrom et je dois dire que j'ai vite accroché aux critiques de ciné. Le whisky va m'intéresser tôt ou tard, ce qui fait tout de même 2 bonnes raisons de passer par ici de temps en temps.

Mon avis sur Little Miss Sunshine :
http://warthogg.blogspot.com/2006/09/little-miss-sunshine.html

A bientôt,

Raph.

Écrit par : Raph | 11 septembre 2006

Une fois n'est pas coutume, on a encore presque le même avis ... :)

http://stup.org/blogs/angrom/archive/2006/09/17/1207.aspx

Écrit par : Angrom | 17 septembre 2006

Les commentaires sont fermés.