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18 mai 2006

A Bittersweet Life



A Bittersweet Life est le 4ème long-métrage du coréen Ji-woon Kim, qui s'était jusqu'alors plus investi dans le domaine drame/horreur/fantastique (dont le remarqué 2 Soeurs). Ici, il s'agit d'un polar classieux et rugueux, qui n'est pas sans rappeler les films de son compatriote Park Chan-wook.

Un chef de gang suspecte sa petite amie Hee-Soo d'avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à son bras droit, Sun-woo, de suivre Hee-soo et de l'éliminer s'il la surprend en galante compagnie. Hee-soo possède bien un jeune amant, mais, Sun-woo, qui tombe sous le charme de la jeune femme, ne parvient pas à la tuer et exige en contrepartie qu'elle quitte son amant, et qu'elle fasse comme si elle n'en avait jamais eu, seul moyen qu'elle reste en vie. Ne pouvant pas se résoudre à rester uniquement avec un chef de gang, Hee-soo décide de déménager, ce qui va déclencher les foudres du chef qui va se retourner vers Sun-woo, son fidèle bras droit en qui il avait tant confiance. Réchappant de justesse à une effroyable mise à mort, Sun-woo va entreprendre de se venger de son ancien chef...

Si la trame est classique (histoire de vengeance sur fond de jalousie), la mise en scène de Kim porte le sujet à un niveau assez rare. On retrouve un cadre, une élégance et une mise en apesanteur qui peuvent rappeler Michael Mann ; tandis que le traitement de la violence, très crue, déchaînée par un héros qui n'a plus rien à perdre, rappelle indéniablement Park Chan-wook. On trouve également, ponctuellement, un humour dans cette cruauté qui n'est pas sans évoquer Tarantino, le tout saupoudré par un romantisme pas totalement absent.

L'environnement high-tech (une ville de Corée du Sud, non située), les superbes costards, les ralentis, les bagarres et fusillades filmées au millimètre (quasiment du John Woo), la complexité psychologique du personnage de Sun-woo achèvent de faire de A Bittersweet Life un objet filmique dense et formellement hyper-abouti.

Néanmoins, on peut trouver tout cela parfaitement froid, et trop influencé. Choc émotionnel et visuel, ou coquille vide un peu vaine ? A vous de voir. Personnellement, je me situe entre les deux...

7/10

10:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma

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