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24 avril 2006

V for Vendetta



Décidément, les frères Wachowski ont un problème avec les scénarii. Si leur talent de metteur en scène n'est plus à contester, il est ainsi dommage qu'ils aient écrit (et produit) l'adaptation de cette bande dessinée et laissé la réalisation à un tiers (premier assistant habituel des Wachowski). Pourquoi ne pas avoir fait appel à un vrai scénariste, quelqu'un dont c'est la spécialité et qui sait adapter une histoire, et prendre en charge eux-mêmes la réalisation ?

En effet, où est passé l'ambiguïté du comic book d'origine d'Alan Moore ? Sans avoir pu à ce jour le lire, on m'en a tellement vanté les mérites que je m'attendais du coup à une oeuvre subversive intelligente. Le film n'est finalement qu'un blockbuster se drapant d'une respectabilité factice en faisant semblant de nous poser la question : le terrorisme est-il justifié lorsqu'il est utilisé pour une cause noble, comme faire retrouver la liberté à un peuple soumis à une dictature ?

Le film se permet une réponse sous forme d'une contradiction incroyable avec une fin incohérente où il est montré que le soulèvement du peuple peut suffire, mais vu qu'on est dans un blockbuster, il faut de l'action, donc le passage à l'acte terroriste attendu depuis le début du film sera tout de même exécuté même s'il est inutile.

Avant d'en arriver là, il aura fallu se taper 2 heures de verbiage, saupoudrées de deux scènes en particulier reprenant le fameux Wachowski-style (quand même, faut pas décevoir ceux qui étaient venus retrouver la patte des créateurs de Matrix).

Là où le film est vraiment subversif, c'est que ce blockbuster se laisse regarder malgré tout grâce à sa réalisation fluide, la beauté de ses décors, le charisme de Natalie Portman, et la composition du héros V (belle prouesse que d'avoir réussi à le doter d'une personnalité alors qu'il ne quitte pas un seul instant son masque). Oui, l'esthétique de V For Vendetta est bien plus pointue qu'un blockbuster habituel et on peut y voir sans aucun doute la patte des Wachowski derrière. Maintenant, on est en droit de se poser la question si les frangins sauront s'extirper de l'ambition de ratisser (trop) large et de pondre des divertissements certes très bien emballés, mais plutôt creux...

6/10

14:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Cinéma

Commentaires

Pour une fois , je ne suis vraiment , mais vraiment pas d'accord avec toi . J'ai adoré le film, qui a quand même bien repris le coté subversif du comics et qui a quand même dans les grandes lignes et le mesure du possible , pas trop charcuté le matériau original...

Enfin tu liras ce que je mettrai sur mon blog :)

Écrit par : Angrom | 27 avril 2006

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