20 mars 2006
Renaissance
Renaissance propose la première utilisation convaincante du motion capture pour un film d'animation (après le très laid The Polar Express en 2003 de Robert Zemeckis). L'expression des visages et la fluidité des mouvements sont impressionnantes et sont mises au service d'un noir et blanc façon comic de Frank Miller. Oser un tel spectacle en France constitue indéniablement une rupture, peut-être un déclic (espérons-le).
Le scénario basé autour d'un techno-thriller d'espionnage est plutôt convenu et sans surprise, on devine facilement les dessous de l'intrigue. Peut-être par timidité, le choc visuel étant déjà à encaisser. Les personnages ne sont pas très développés, mais l'essentiel est ailleurs : Paris 2054 est le point de gravité du film. La vision poétique, fantasmée et futuriste de la capitale vaut à elle seule le détour, avec nombre d'idées que je n'énumérerai pas car la surprise vaut vraiment le coup.
J'ai noté aussi des idées de réalisation très intéressantes, car tirant parti des possibilités de l'animation, en effectuant des plans et des mouvements impossibles à réaliser avec des caméras. Nombre de transitions sont très soignées et fort habiles. Espérons qu'un tel bel objet connaîtra un succès minimum apte à en faire naître d'autres, avec cette fois, qui sait, une histoire plus originale afin d'allier niveau de la forme avec celui du fond.
7/10
13:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Cinéma
Commentaires
En gros d'accord avec toi , même si je suis un peu plus indulgent que toi sur le scénario.
Une Réussite visuelle, bien évidemment, et presque une réussite tout court.
Écrit par : Angrom | 20 mars 2006
Not ok with you. The Polar Express is fantastic and beautiful. Renaissance is an horrible comics in black and white. Horrible,horrible,horrible.
Écrit par : Anna | 24 mars 2006
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