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21 janvier 2006

Brokeback Mountain



J'avoue avoir été un peu écoeuré à l'avance par le rémue-ménage médiatique entourant ce film : Lion d'Or à Venise, favori aux Oscars, encensement presque général par la presse... Pourtant, le fait que le film soit réalisé par Ang Lee ne présageait pour moi rien d'excitant, et j'avoue avoir cédé à la pression uniquement pour Jake Gyllenhaal, un des rares acteurs pour qui j'irai voir un film, indépendamment de son réalisateur ou son sujet.

D'emblée, j'ai envie de faire remarquer que je ne comprends pas les termes employés par la presse à propos du film en parlant de "western gay". Que ces professionnels (?) revoient leur dictionnaire : un western, c'est un film dont l'action se situe dans l'Ouest américain à l'époque des pionniers et de la conquête des terres sur les Indiens. Brokeback Mountain n'est donc pas un western. Contrairement à ce que j'ai pu lire parfois aussi, les deux héros du films ne sont pas non plus des cow-boys (cow-boy = gardien d'un troupeau de bovins), puisque ce sont des bergers. Vaches et moutons semblent être la même chose pour certains critiques, passons.

J'ai envie de citer Positif pour résumer mon sentiment à propos de ce film : "[...] l'ensemble sombre assez vite dans le mélodrame lourdaud où tout est surligné et dans la guimauve, alors que le sujet appelait rigueur et âpreté".

Et voilà le problème ! Mais voici aussi la raison probable de ce gros succès public... Je ne veux pas jouer là au cinéphile élitiste et tant mieux si ce film semble "bouleversant", "touchant", etc., pour le "grand" public. Le cinéma a besoin de de genre de succès, d'autant plus qu'on n'est évidemment pas dans du cinéma débilisant. Je trouve hélas que Ang Lee ne fait pas là preuve d'une grande habileté dans la mise en scène de cette histoire, et je souhaite citer un exemple par d'autres : le montage vraiment très pauvre, avec un parallélisme pénible (car millimétré et sans surprise) entre la situation de Jack et Ennis ; on voit la vie de chacun des deux amants se dérouler sans surprise quant à ce qui leur arrive, chacun bénéficiant du même nombre de minutes.

C'est dommage ; passé le début du film, plutôt réussi dans l'établissement de la liaison entre les deux hommes (même si Ang Lee fait là encore preuve de lourdeur dans sa façon de filmer les paysages comme des cartes postales), le reste n'est que tentative pataude de faire pleurer les chaumières avec des ficelles archi-classiques, sur un sujet certes encore un peu neuf pour Hollywood.

7/10

17:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Cinéma

Commentaires

Je trouve ce commentaire un peu dur... j'ai trouvé ce film très bon... et faisant partie du grand public, j'ai pleuré dans ma chaumière....

Écrit par : smeagul | 14 mars 2006

Les commentaires sont fermés.