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07 mars 2010

The Ghost Writer



Un "nègre" (ghost writer, en anglais) à succès est engagé pour terminer les mémoires de l'ancien Premier ministre britannique, Adam Lang. Mais dès le début de cette collaboration, le projet semble périlleux : une ombre plane sur le décès accidentel du précédent rédacteur, ancien bras droit de Lang...

De temps en temps, la revue de presse est unanimement dithyrambique sur un film. The Ghost Writer est de ceux-là. Pourquoi ? Cela peut provenir tout simplement du fait qu'on n'espérait plus grand-chose de Roman Polanski.

Et en effet, son dernier film permet de passer un moment indéniablement divertissant. Ce thriller paranoïaque fonctionne sur un suspense très hitchcockien, avec une facture classique à l'ancienne, y compris dans les éclairages artificiels, les décors, la musique rétro, et les "maladresses" (les photomontages grossiers sur les vieux clichés, les écrans bleus servant souvent aux arrières-plans ; même si on faisait autrement avant le numérique, le principe d'artifice reste le même). Tout ceci donne un charme suranné au film, on peut penser que c'est totalement volontaire de la part de Polanski, mais cela décevra probablement pas mal de cinéphiles.

La photographie n'est quant à elle pas folichonne, et c'est dommage car il y a de bien beaux paysages. La maison moderne mais épurée de l'ancien Premier Ministre britannique, et sa situation au bord de l'Atlantique américain sauvage, auraient pu devenir un personnage à part entière du film, comme la maison des Madison dans Lost Highway.

Le film est sans doute encensé exagérément par la critique, mais il faut reconnaître qu'il y a là un savoir-faire certain. Un savoir-faire à l'ancienne, finalement préférable aux âneries hollywoodiennes.

7/10