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14 février 2009

L'Autre



Anne-Marie se sépare d'Alex. Il veut une vraie vie conjugale. Elle veut garder sa liberté. Ils se séparent sans heurt et continuent à se voir.
Pourtant, lorsqu'elle apprend qu'Alex a une nouvelle maîtresse, Anne-Marie devient folle de jalousie. Et bascule dans un monde inquiétant, fourmillant de signes et de menaces.


Ce pitch, la revue de presse dithyrambique et la présence de Dominique Blanc (qui a décroché la récompense de meilleure actrice à la Mostra de Venise avec ce film en 2008) m'ont incité à aller voir L'Autre, deuxième film du tandem Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard.

Techniquement, nous avons affaire à du haut vol. La photographie est nettement influencée par l'œuvre de Michael Mann, tout comme l'environnement urbain qui est un personnage à part entière. La prise de son est très soignée et rejoint bien entendu le souci du détail propre aux bandes-sons de Lynch, qui sont un élément essentiel pour rentrer dans l'exercice de style métaphysique qui consiste à faire ressentir physiquement les émotions d'une personne qui sombre peu à peu dans une perception altérée de la réalité.

La seule limite de L'Autre est peut-être d'être trop cérébral, et de ne pas offrir suffisamment d'inquiétude dans l'étrangeté promise. Du coup, les 97 minutes du film semblent parfois un peu longues. C'est probablement un film à revoir, car son parti-pris de grande sécheresse en fait une œuvre difficile à réellement aimer. Il est indéniable que le sentiment de paranoïa et de malaise continue de hanter l'esprit après la projection. Il y a juste un goût d'inachevé : personnellement j'aurais aimé que le film aille plus loin dans son dérangement, à l'instar d'un Haneke.

7/10

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