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19 novembre 2007

American Gangster



A quand remonte le dernier bon film de Ridley Scott ? En 2001, pour Black Hawk Down, ou en 2000, pour Gladiator, selon les goûts. Depuis le monstrueux doublé Alien (1979) et Blade Runner (1982), films qui marquent encore les cinéphiles, Ridley Scott a souvent alterné le meilleur (Thelma & Louise, 1991) et le pire (G.I. Jane, 1997, ou encore Hannibal, 2001).

Depuis quelques années, ce stakhanoviste semble filmer un peu tout ce qui présente, et cette fois, avec American Gangster, ça se profilait un peu mieux que d'habitude avec une histoire comme on les aime depuis The Godfather : l'ascension, l'apogée et la chute d'un grand gangster. Basé cette fois sur des faits réels, Frank Lucas fut le seul black de l'histoire du grand banditisme à avoir atteint un tel niveau de pouvoir (il avait Harlem sous sa coupe) et de richesse (Lucas avait eu l'idée de génie de s'approvisionner directement en héroïne pure en Asie grâce à des officiers américains véreux, pendant le conflit du Vietnam).

Avec Denzel Wahsington dans le rôle de Frank Lucas, et Russell Crowe dans le role de l'inspecteur Roberts (dont la vie personnelle, véritable désastre, est à rapprocher de l'inoubliable Vincent Hanna dans Heat de Michael Mann), on pouvait s'attendre à fort beau duel. Si Russell Crowe ne déçoit guère (même s'il est loin d'être aussi habité que dans Revelations de Michael Mann ou Gladiator de Ridley Scott justement), Denzel Washington n'est ni Marlon Brando ni Robert De Niro. Il n'en impose pas du tout autant, et il semble nettement plus à l'aise dans les rôles de "gentils" que de "méchants". Manque de charisme et de carrure, cet american gangster n'est donc pas hyper impressionnant et en toute logique, ne peut donc pas hisser le film au rang des références indirectes qu'il soulève souvent.

Cet ersatz se laisse regarder avec plaisir, bien sûr, Ridley Scott étant un un vieux bricard qui sait y faire, et la reconstitution de l'environnement politique et social des années 70 à New-York City est particulièrement bien exécuté. Mais cette livraison manque de souffle épique, de noirceur et d'émotion : non seulement le film ne procure guère de grandes scènes de tension, mais de surcroît il ne procure guère d'empathie pour ses personnages. Ca ressemble à un excellent documentaire un peu romancé. Dommage.

6/10

18:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma

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