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10 octobre 2006

Le Pressentiment



Le premier long-métrage de Jean-Pierre Darroussin est facile à décrire : il est à l'image de son auteur / interprète. A savoir : fin, délicat, un peu décalé, taciturne, désabusé, et malgré tout attachant. Darroussin, c'est un peu un Jean-Pierre Bacri anémique, un gars qui se sent mal dans sa peau, mais qui l'intériorise.

Ici, Darroussin interprète justement un avocat qui décide de laisser tomber sa vie confortable et bourgeoise (ainsi que sa famille) pour s'installer seul dans un quartier populaire, réfléchir à sa vie et écrire un livre.

Le pitch, adapté d'un roman de chevet de l'acteur, est évidemment très intéressant avec tout ce qu'il suppose : confrontation avec l'incompréhension des proches, décalage du bourgeois immergé dans un monde populaire dont il ignore la misère et la détresse, etc.

Or, Darroussin démonte à peu près tous les clichés auxquels on pouvait s'attendre. Ces thèmes y sont, mais traités de manière fort subtile, sans scènes tape à l'oeil, sans gros bons sentiments.

Le Pressentiment n'est pas un film passionnant ; c'est assez lent, mais il n'en est pas moins touchant, juste et parfaitement maîtrisé dans ses dialogues et aussi, c'est assez étonnant, dans sa mise en scène.

Pour résumer, si vous aimez les nombreux seconds rôles avec lesquels Darroussin a illuminé de nombreux films, vous devriez aimer Le Pressentiment, qui a le mérite de réhausser le niveau des sorties françaises de l'année.

7/10

16:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

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