Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02 octobre 2006

Hard Candy



Présenté au festival du film de Sitges en 2005, Hard Candy, premier film de David Slade, est reparti avec pas moins de 3 prix (Prix du Public, Prix du Meilleur Film et Meilleur Scénario).

Alors que le film vient de sortir en DVD aux USA, le film a été présenté il y a quelques semaines à Deauville, et sort maintenant enfin chez nous.

Amateurs de huis clos et de scènes difficiles à endurer pour les nerfs, comme savent le faire Takashi Miike ou encore Park Chan Wook (le sang en moins ici), ce film est pour vous.

Le titre du film est une expression anglaise désignant les mineures surfant sur Internet et adeptes du chat. Le scénario s'inspire des jeunes filles au Japon qui entament des relations sur le web avec des hommes plus âgés, en leur donnant rendez-vous, pour les attendre avec plusieurs ami(e)s afin de les agresser.

Ici, l'histoire est simplifiée vu qu'il s'agit d'une seule fille (Ellen Page, vue dans X-Men 3, elle incarnait Kitty Pryde, la mutante passe-muraille), qui traque un type qui cherche les adolescentes sur Internet. Mieux vaut éviter de révéler quoi que ce soit de plus pour ne rien déflorer de l'intrigue. La performance d'Ellen Page, 19 ans, est sidérante. Il fallait beaucoup de courage pour s'attaquer à un rôle aussi difficile psychologiquement.

Techniquement, il y a de quoi être scié par la virtuosité des plans, la colorimétrie glaçante, la maîtrise totale du découpage spatial et la mise en scène millimétrée. Alors que cette dernière devrait se servir à elle-même, Slade a hélas recours parfois à des effets léchés surlignant inutilement son message. Et le film est peut-être trop long d'environ dix minutes. En dehors de ces deux "défauts", Hard Candy touche presque à la perfection en matière de huis clos sadique (mais pas gratuit, ce n'est pas Hostel !).

Il vous sera quasiment impossible de ne pas être littéralement scotché au fauteuil (surtout si vous êtes un homme...), et les thèmes de la pédophilie et de la vengeance sont ici abordés sous un jour totalement nouveau. Bref, le film fait en plus réfléchir en sortant de la salle, et ce n'est pas toutes les semaines qu'il nous arrive un long-métrage avec autant de qualité en provenance des USA. A ne pas rater !

8/10

16:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.